jeudi 1 aout 2019 par L'Essor Ivoirien

18 points d'accord figurent sur le communiqué final qui a sanctionné la rencontre Gbagbo-Bédié le 29 juillet 2019 à Bruxelles. Parmi ces 18 points, un seul remet en cause l'adoption de la nouvelle loi sur la Commission Electorale
Indépendante, un combat inutile qui ressemble à une intervention ?'d'un médecin après la mort du patient''.

Les anciens présidents Laurent Koudou Gbagbo et Henri Konan Bédié sont revenus le 29 juillet 2019, lors de leur huis-clos à Bruxelles, sur le vote de la nouvelle loi sur la CEI. Ils remettent en cause l'adoption de ladite loi et appellent de nouveau à une CEI consensuelle. Les deux ?'frères ennemis'' qui viennent à peine de se réconcilier, veulent ?'batailler'' pour obtenir le retrait de cette loi déjà adoptée en commission et ensuite en plénière. Les deux anciens chefs d'Etat se font ici tout simplement ridicules. Les élus du peuple ivoirien, les députés, ont déjà exprimé leur vote en faveur de cette loi qui ne souffre d'aucun déséquilibre que chercher à prouver l'opposition ivoirienne significative.

Pure mauvaise foi en vue de placer la nouvelle CEI sous sa coupole ? La loi a été donc déjà adoptée, votée. Le peuple est souverain. C'est donc ce peuple, détenteur exclusif de ce pouvoir, qui s'est exprimé par son vote par l'intermédiaire de ses représentants à l'Assemblée Nationale, c'est-à-dire les députés. Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié font tout simplement de la provocation. Ils cherchent noise au régime Ouattara. Ils cherchent ici les ?'ingrédients'' qui vont provoquer la chienlit, en vue d'empêcher la tenue de la présidentielle d'octobre 2020. La remise en cause de cette adoption est un vain combat, une provocation de trop de cette opposition qui a déserté hier la table des négociations pour revenir aujourd'hui exiger une CEI consensuelle. Ces opposants en panne sèche d'idées n'avaient qu'à participer au dialogue inter-ivoirien pour émettre leurs réserves.

Mais ils ont brillé par leur absence. Ils ont opté pour la politique de la chaise vide qui n'a jamais payé et qui rattrape toujours devant. Comme l'a relevé le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, peu après le vote de cette nouvelle loi, on ne peut traîner en longueur sur les discussions . Autrement dit, on négocie avec des gens qui acceptent de discuter, en venant à la table de discussions. Convoqués à maintes reprises pour plancher d'abord sur la mouture de cette nouvelle loi, ces opposants ont fait montre d'incivisme, de non-respect des autorités ivoiriennes pour ne pas venir à la table des négociations. La patience, certes, est un chemin d'or, mais elle a aussi des limites. Traîner en longueur sur les discussions, était un plan secret de cette opposition pour retarder ou bloquer la présidentielle d'octobre 2020. Le pouvoir d'Abidjan a très vite fait de déceler, de flairer leurs subterfuges ou leur piège et il l'a évité, en passant la vitesse supérieure pour que les joutes électorales de 2020 se tiennent à la date requise.

Le pouvoir d'Abidjan qui ne veut pas demain être accusé de retarder la présidentielle à venir, a pris ses responsabilités. Il a ?'sifflé la fin de la recréation, de la distraction de cette opposition radicale, extrémiste et aussi mis un holà à ''l'école buissonnière'' de ces opposants abonnés absents aux discussions. Ce qui est fait est fait. Et donc, ni Laurent Gbagbo, ni Henri Konan Bédié, ne peut obtenir le retrait de cette loi déjà votée avec un score russe, signe de l'accord parfait entre pouvoir et représentants du peuple sur la mouture de cette nouvelle loi. Exit, les ?'médecins après la mort''. Bédié et Gbagbo devraient plutôt aujourd'hui, remonter les bretelles à leurs partisans qui ont fui hier les débats parce que manquant d'arguments pointus.

Igor Wawayou

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