vendredi 9 aout 2019 par AIP

Ferkessédougou, Une réglementation du système de formation des enfants Talibés est indiquée pour donner aux services sociaux de Ferkessédougou de gérer avec efficience les cas de vulnérabilité et de maltraitance dont sont victimes ces adolescents, selon le directeur du centre social de Ferkessédougou, M. Konan.

"Il serait souhaitable qu'une réglementation soit appliquée à ce pan d'enseignement car ce n'est pas un apprentissage confessionnel ni franco-arabe", a fait savoir M. Konan, interrogé par l'AIP.

Selon le directeur du centre social de Ferkessédougou, il n'y a aucun moyen d'identification des apprenants, ni de leurs filiations. "Une situation qui rend la tâche difficile aux travailleurs sociaux", a-t-il déploré.

Ressortissants des pays limitrophes, ces enfants talibés ont quitté pour la plupart leurs familles, leurs parents pour une éducation auprès de maîtres coraniques, indique-t-on.

Selon des travailleurs sociaux rencontrés, la plupart d'entre eux sont exploités et victimes de maltraitance. "On les envoie dans les rues à mendier plutôt que d'être en apprentissage. Ils sont exploités, ils dorment à la belle étoile", ont-t-il dit.

Pour répondre aux exigences financières de leurs maîtres, ils sont battus, affirme-t-on.

"Chaque soir, ils doivent rentrer avec une somme, et si l'enfant n'a pas cette somme, il lui est impossible de rentrer. Ainsi obligés de rester dehors, à errer. Les cas de vulnérabilité se multiplient", s'est indigné M. Konan.

Au total, 349 cas d'enfants Talibés qui ont été enregistrés par les services sociaux de Ferkessédougou, signale-t-on.

(AIP)

ti/nmfa/fmo