mercredi 21 aout 2019 par AIP

Abidjan - Neuf pays (le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, le Gabon, le Kenya, le Liberia, le Niger, le Nigeria et la Syrie) soutenus par la France et des ONG ont encouragé, mercredi, l'Union Européenne (UE) à fermer son marché d'ivoire pour la protection des éléphants, a rapporté mercredi les médias internationaux à l'occasion de la conférence de la CITES-ONU sur les espèces menacées qui se tient depuis samedi à Genève, en Suisse.

Ces pays demandent au Commerce international des espèces de faune et de flore sauvage (CITES) d'appeler en urgence à la fermeture de tous les marchés intérieurs de l'ivoire restants, car leur maintien crée des opportunités de blanchiment d'ivoire illégalement acquis, et compromet les efforts entrepris pour la protection des espèces en voie de disparition.

A partir du moment où les principaux grands marchés vont se fermer, il n'y aura plus de débouchés. De fait, l'éléphant d'Afrique sera protégé car on ne pourra plus commercer l'ivoire et le braconnage va cesser, a indiqué Yann Wehrling, ambassadeur de France à l'Environnement.

Depuis 2017, il est interdit de réexporter de l'ivoire brut à des fins commerciales depuis l'Union européenne. Cependant pour autant, les ONG redoutent que l'UE ne soutienne pas la proposition présentée ce jour à la conférence. Interrogés par la presse, les services de l'UE n'ont pas souhaité dévoiler la position européenne avant l'issue des négociations menées dans le cadre de la conférence, qui prendra fin le 28 août.

La population d'éléphants est passée de plusieurs millions au début du XXe siècle à environ 400 000 en 2015 sur le continent africain, décimée par le braconnage. Pour protéger le plus grand mammifère terrestre, le commerce international de l'ivoire est interdit depuis 1989, à l'exception de très rares dérogations accordées à des pays pour vendre leurs stocks de défenses.

Mais des efforts doivent être encore engagés, particulièrement par Japon et l'Union européenne, dans la fermeture du marché intérieur d'ivoire, emboîtant le pas aux Etats-Unis et à la Chine qui l'ont ratifié précisément en 2016.

Le CITES fixe les règles du commerce international de plus de 35 000 espèces de faune et de flore sauvages.


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