mercredi 28 aout 2019 par L'Essor Ivoirien

Bédié, Gbagbo et Soro sont finis. C'est une lapalissade. Ces trois personnalités politiques ont certes montré leur charisme à un certain moment donné, il faut le leur reconnaître, sur la scène politique ivoirienne. Mais les temps ont changé avec l'érosion politique. Ils doivent le reconnaître. Les quelques partisans qui leur restent doivent être lucides. Bédié n'est plus celui de 1993. Laurent Gbagbo n'est plus celui de 1990 à 2000. Soro n'est plus celui des années universitaires ni celui de 2002 quand les Ivoiriens saluaient sa détermination et sa volonté d'instaurer un Etat de droit aux côtés des jeunes gens. Ce temps est suranné. Nous sommes en 2020. Les mentalités ont changé. Le choix politique se fait désormais sur le terrain. Qui a fait quoi. Et qui sera capable de faire quelque chose ? Voici des questionnements qui doivent interpeller nos leaders politiques qui s'agitent à l'orée de 2020, année électorale. Les trois hommes politiques qui veulent s'unir au sein d'une plateforme à l'appel de Bédié ne représentent plus rien en Côte d'Ivoire. Ils sont dilués parce qu'ils ont eu du mal à gérer la Côte d'Ivoire. C'est évident que l'ivoirien Adama Bictogo affirme qu'ils ne sont pas des poids lourds sur l'échiquier politique ivoirien.Ils font du bruit comme des tonneaux vides.

Laurent Gbagbo, un arbre sans racine

Laurent Gbagbo et son FPI, en réalité ne représentent plus rien en Côte d'Ivoire. Le parti de Laurent Gbagbo a montré ses faiblesses et limites à gérer un beau et riche pays comme la Côte d'Ivoire. Aucun acte de développement n'est assorti de ses dix années de gestion. Il n'a fait que fissurer le tissu social ivoirien en introduisant la violence dans son art de gouverner. Des ?' jeunes patriotes'' en réalité qui étaient une milice de Laurent Gbagbo ont causé d'énormes dégâts au sein de la population ivoirienne. On n'oubliera jamais les dégâts de Magui le tocard et Kouakou Olivier.Tous ces libériens qui ont pris d'assaut la belle Côte d'Ivoire et qui l'ont défigurée à l'invitation de Laurent Gbagbo. Que va-t-il proposer d'extraordinaire aux Ivoiriens, le fils de Koudou Paul ? Il a échoué sous sa mandature. Gbagbo n'a pu sécuriser et protéger les Ivoiriens. Ce n'est donc pas l'homme politique que les Ivoiriens s'étaient imaginé en 1990. Derrière le combat démocratique qu'il semblait mener pour l'instauration d'un pays multipartite, se cachait malheureusement la mauvaise foi, le banditisme politique et la violence. Le résultat est là. Après être battu à plate couture par une opposition bien structurée en 2010, Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo refusent de céder le fauteuil présidentiel au vrai bénéficiaire, Alassane Ouattara. Résultat : 3000 morts. Gbagbo aurait pu éviter ce bain de sang aux Ivoiriens s'ilavait réellement été le plus petit des démocrates. Quand on n'a pas pu gérer toute une république, on peut trouver desexcuses. Gérer un parti politique devrait être une tâche aisée. Mais là encore, Laurent Gbagbo n'a pas su gérer le FPI, après sa défaite et son arrestation. D'aucuns diront que l'univers carcéral a dû jouer sur l'éternel contestateur. Que non ! Nelson Mandela était certes en prison, mais avait toujours de bonnes idées. Depuis son lieu d'incarcération, Madinba dirigeait l'ANC de la plus belle manière. Gbagbo a fait le choix de décapiter le FPI et opposer les militants. Avec quel parti compte-t-il battre le RHDP qui se stratifie sur le terrain ? Il a devant lui Affi N'Guessan qui est déjà candidat aux élections présidentielles de 2020. En plus, Charles Blé Goudé, n'a pas encore dit son dernier mot. Son Cojep a encore avalé une bonne partie des militants du FPI de Gbagbo. La candidature de Charles Blé Goudé n'est pas douteuse. Gbagbo sans son ?' général de la rue'' est comme un arbre sans racine. Le vent a soufflé et le bois s'est couché bonnement.

Bédié, un bois sans sève

De quel PDCI parle-t-on aujourd'hui ? Un PDCI estropié qui manque d'efficacité parce que vidé de toute sa substance, saurait-il lever le petit doit devant le parti unifié présent sur tout le territoire ivoirien ? Le PDCI dont parle Bédié, est un arbre sans sève. Il suffit une petite braise pour le consumer. Ce parti qui s'allie au parti de Laurent Gbagbo lui-même à la recherche de ses marques ne saurait inquiéter un parti comme le RHDP qui a su mettre du baume dans les c?urs des Ivoiriens avec les grandes réalisations sur le terrain. Limbo Mobio, chef du village de Songon Dagbé, lors de la fête de la génération Tchagba Assoukou, le jeudi 22 août dernier, reconnaît que le RHDP n'a pas de concurrent en 2020. ?' C'est toute la Côte d'Ivoire qui est en chantier. C'est toute la Côte d'Ivoire qui travaille. Les Ivoiriens choisiront le parti des bâtisseurs. Le district d'Abidjan rayonne, les Atchans choisiront le parti d'Alassane Ouattara en 2020'', a-t-il tranché.

Soro Guillaume, une feuille morte

Un homme méprisé par sa base, pourra-t-il apporter une bouffée d'oxygène à la plateforme de Bédié ? On ne peut pas plonger tout le nord de la Côte d'Ivoire dans la pauvreté à cause d'une rébellion qu'il n'a pas pu maîtriser et vouloir détourner cette population de la réalité. Soro est fini au Nord de la Côte d'Ivoire. Sur quels militants compte-t-il pour redynamiser le PDCI et le FPI décapités ? En réalité c'est une opposition décapitée par elle-même, une opposition fébrile qui fait face à une grosse machine comme le RHDP. Alors, que faut-il faire ? S'attaquer à la nouvelle commission électorale équilibrée et à la réalisation des cartes d'identités nationales reste la seule issue de sortie. Gbagbo, Bédié et leur fils Soro savent qu'ils ne sont en aucun cas des poids lourds. L'opposition ivoirienne, c'est comme un arbre sans racine, sans feuille donc un bois sec qui attend d'être utilisé comme du bois de charbon. C'est donc bouclé.

Romaric SAKO

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