samedi 5 octobre 2019 par Abidjan.net

Les partisans et l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo ont réagi aux arrestations enregistrées ces derniers jours au sein des dirigeants de l'opposition ivoirienne. Dans des déclarations distinctes dont Abidjan.net a eu copie, le Front populaire ivoirien (Fpi) et la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), dénoncent une traque contre les opposants et exigent la libération des détenus. Il s'agit De Bohin Oulai Olivier, l'un des responsables de la fédération du Fpi à Guiglo et de Jacques Mangoua, vice-président du Pdci-Rda, président du Conseil régional du Gbêkê.

Le premier, selon la direction du Fpi et celle de Eds, a été victime d'un enlèvement et conduit vers une destination inconnue depuis le vendredi 30 septembre 2019. Date depuis laquelle ses parents biologiques aussi bien que sa famille politique n'ont plus de ses nouvelles.

Le second, haut cadre du Pdci-Rda, parti allié, a été condamné à 5 ans d'emprisonnement, le jeudi 3 octobre 2019, après son arrestation le même vendredi 30 septembre dernier, consécutivement à une découverte d'arme à son domicile, à N'guessankro, dans la sous-préfecture de Bodokro.

L'affaire Mangoua enregistrera sa première victime tuée par balle lors des manifestations des populations du Gbêkê pour réclamer sa libération. Le Fpi et Eds déplorent et condamnent, dans leurs déclarations respectives, cette mort, en dénonçant une instrumentalisation, à des fins politiques, des forces de l'ordre et de l'institution judiciaire . Des entités qui, s'indignent-ils, sont sensée garantir l'égalité des citoyens devant la loi. Le Front Populaire Ivoirien dénonce la traque qui est faite aux responsables de l'opposition et dont le but est de détourner le peuple de Côte d'Ivoire résolument engagé dans le processus de réconciliation, condition essentielle pour des élections apaisées et démocratiques en 2020 .

Réaction identique pour les dirigeants de Eds, qui exigent également la libération sans condition des détenus, ainsi que de toutes les personnes interpellées lors des manifestations du 03 octobre. Ces deux organisations politiques proches de Laurent Gbagbo appellent les dirigeants au pourvoir à créer les conditions d'un dialogue national en vue de la réconciliation vraie entre les filles et les fils de la Côte d'Ivoire pour sauver ce pays des menaces de toutes natures.



F.D.B