vendredi 25 octobre 2019 par L'intelligent d'Abidjan

Ci-dessous une déclaration des femmes du Fpi-pro-Gbagbo sur l'assassinat de l'étudiant Kouadio Jean Brice près du campus de Cocody.
LES FAITS

Le jeudi 17 octobre 2019 à Yopougon Terminus 47, deux individus sont morts dans des circonstances dramatiques judiciairement non encore élucidées. De sources concordantes, la première victime aurait succombé des suites de coups de poignards. La seconde a fait l'objet d'une funeste immolation. Ce double meurtre venait s'ajouter à l'assassinat d'un gendarme, dans le même quartier, tué dans les conditions similaires. C'est dans ces circonstances douloureuses pour de nombreuses familles que nous avons appris avec tristesse le meurtre près du campus, de Kouadio Dja Brice, 28 ans, étudiant en 2e année de droit à l'Université d'Abidjan-Cocody.

NOTRE ANALYSE

L'Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (OFFPI) observe et s'inquiète du fait que depuis l'avènement d'Alassane Ouattara et du RDR au pouvoir, la violence, la barbarie tendent à s'incruster chaque jour un peu plus dans le quotidien des Ivoiriens. Pour mémoire, notre compatriote Jean-Claude Djéréké qui suit de près la vie sociopolitique de la nation nous rappelle qu'en 2015 déjà, dans ce même pays, la vie fut ôtée à 25 mômes, sans que les exécutants et commanditaires ne soient inquiétés ; au seul mois de février 2018, plusieurs enfants enlevés à l'affection de leurs parents ont été retrouvés morts ; à l'instar du petit Bouba, dont le cas a été largement divulgué grâce aux réseaux sociaux. Ces enfants sont vidés de leur sang, soit violés, soit découpés, et certains de leurs organes emportés ; Soro Kognon et Moctar Diallo sont tous deux les membres du RACI proche de Soro Guillaume. L'un a été assassiné à Korhogo, en présence des forces de l'ordre. L'autre, poursuivi à Bouaké, et à ce jour, l'on ignore son sort. Récemment, N'Guessan Kouassi Romain, qui manifestait simplement à la suite de l'arrestation arbitraire et de la condamnation expéditive de Jacques Mangoua (cadre du PDCI-RDA), a été froidement tué par balle à Djébonoua

Face à ce désastre humain, l'OFFPI observe le silence incompréhensible du pouvoir Ouattara. L'OFFPI constate qu'au lieu de faire de la sécurisation des populations une priorité, le gouvernement se contente de baigner dans l'autosatisfaction et la communication mensongère. Qu'au lieu de consacrer les moyens qu'il faut à rendre notre système sécuritaire performant, le gouvernement préfère investir des milliards à payer périodiquement des rançons à leurs anciens mercenaires incorporés dans l'armée.

L'OFFPI note que pour tous ces drames survenus, aucune enquête sérieuse n'a jamais été diligentée pour identifier, à plus forte raison punir les auteurs de ces crimes crapuleux. Et s'interroge sur cette récurrence banalisation du caractère sacré de la vie humaine. Que se passe-t-il en Côte d'Ivoire ? Pourquoi verser le sang humain devient une culture chez un peuple naguère si pacifique? Quelles sont les causes profondes de cette tendance anomique dans une Côte d'Ivoire qui se perd parce que sans modèles et sans repères moraux ? ... suite de l'article sur L'intelligent d'Abidjan