dimanche 27 octobre 2019 par Abidjan.net

Pour leurs statuts d'ancien Président de la République et ancien Premier ministre, Henri Konan Bédié et Guillaume Soro ne peuvent pas se retrouver à tirer le diable par la queue. Ces ex-dirigeants bénéficient de rentes viagères subséquemment pour entretenir leur image. Ainsi, le président du Pdci-Rda se frotte bien les mains avec ce qu'il perçoit de droit de la nation qu'il a servi à de hauts postes de responsabilités.

En sa qualité d'ancien président de l'Assemblée nationale et ancien chef de l'Etat, c'est un total cumulé de près de 24 millions de F Cfa qui sont versés à Henri Konan Bédié mensuellement. Ce montant comprend les frais de déplacement, le carburant et l'électricité. Outre cette somme, l'ancien président du présidium du Rassemblement des Houphouëtistes bénéficierait de largesses spéciales du Palais d'Abidjan. Mais, depuis ses brouilles avec son ex-allié au pouvoir, Alassane Ouattara, le ?'Sphinx'' de Daoukro n'aurait plus droit à ce traitement de faveur.

Guillaume Soro, lui, percevrait déjà ses rentes d'ancien chef du Gouvernement ivoirien. Mais, l'ex-président de l'Assemblée nationale déchu resterait encore en attente des six mois de salaire dont il a droit depuis son départ, en février 2019, de la chaire de cette institution. Toutefois, depuis le 1er août passé, l'actuel président de Générations et peuples solidaires (Gps) aurait commencé à recevoir les indemnités liées à son rang. Ses rentes d'un montant de plus de 6 millions de f Cfa auraient été versées sur son compte bancaire à Abidjan par le cabinet du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Un montant non moins négligeable auquel s'ajoute son salaire de député de Ferkessédougou de plus de 2 millions de f Cfa. Au total, ce ne serait pas moins de 10 millions de f Cfa dont Guillaume Soro bénéficierait de la nation mensuellement pour les hautes fonctions occupées.

Comme ces premiers cités, Laurent Gbagbo, lui, reste dans l'attente de jouir de cette manne d'ancien serviteur de l'Etat. L'ex-président de la République, en attente en Belgique de l'épilogue de son procès devant la Cour pénale internationale (Cpi), se plaindrait de ne pas avoir reçu, depuis son arrestation le 11 avril 2011, un kopec de ce que la nation lui doit. Il réclamerait ses rentes d'ancien chef de l'Etat d'un montant de plus de 9,5 millions de F Cfa, auquel s'ajouteraient 7,5 millions de F Cfa pour ses frais de transport, de carburant, d'électricité et de téléphone.

Laurent Gbagbo aurait droit, sans doute à ce montant qui lui permettrait de retrouver un minimum d'aisance une fois son procès totalement achevé. Pour le moment, l'ex-tenant du pouvoir doit son sort à l'issue de la requête du bureau du procureur, Fatou Bensouda, pour l'annulation de la décision d'acquittement prononcée le 15 janvier 2019 dernier par la majorité des juges de la Chambre préliminaire I de la Cpi, après 4 ans de comparution devant cette Cour.



F.D.BONY