mardi 26 novembre 2019 par Le Nouveau Réveil

Les conflits sur le foncier en Côte d'Ivoire sont un casse-tête pour les responsables des collectivités locales et les autorités préfectorales. La commune de Taabo n'est pas épargnée. C'est pour pallier des conflits inhérents à la gestion du foncier urbain que le maire, N'Gom Allassan william, a initié, le jeudi dernier, un atelier de formation et d'information à l'endroit des responsables départementaux du foncier urbain. C'était à la salle de mariage de la mairie. Deux experts du ministère de la Construction et de l'Urbanisme, venus d'Abidjan, Tuo N'Guessan et Zahé Amos, étaient chargés d'instruire la population sur le thème Gestion du foncier urbain .

Pour le maire, N'Gom Allassan William, cet atelier est une contribution à la gestion du foncier urbain à Taabo , dans la recherche de rendre Taabo agréable. C'est pour moi un grand honneur et un réel plaisir de se retrouver ce jour pour apporter notre contribution à la gestion du foncier urbain généralement sujet de conflits par méconnaissance des procédures et des textes de loi. Le thème de cet atelier est d'une importance capitale pour moi pour deux raisons. D'abord en tant que premier responsable de la commune, et parce que je suis un architecte. Pour ces deux raisons, je me dois d'offrir à Taabo un cadre et un environnement de vie irréprochables et propices à une qualité de vie. a-t-il indiqué. Il a fait le constat que des personnes annexent des terrains sans titre à des fins personnelles Le préfet du département de Taabo, Florentin Assamoi, a affirmé que la gestion du foncier présente des enjeux liés à la paix, à la sécurité foncière, au développement économique et à la protection de l'environnement . Il a conseillé que le domaine foncier soit géré avec beaucoup plus de tact et d'intelligence Taabo n'est pas un campement, Taabo n'est pas un village. Taabo est une cité.

Et lorsqu'on est dans une cité, on doit respecter les règles, les lois Taabo dispose d'un plan approuvé depuis 1997 et 2016 a-t-il révélé. Il a ajouté que Taabo n'est pas un no man's land où on peut faire ce qu'on veut Il a donc demandé aux participants d'être des relais pour passer l'information aux populations. Il a aussi tiré la sonnette d'alarme sur les ventes anarchiques de terrain Sur le plan rural, comment des gens normaux peuvent-ils vendre 1 ha de forêt à 12000f, l'année ? C'est vous qui êtes le problème. Vous risquez d'être des étrangers sur votre propre terre. En disant ça, je ne suis pas xénophobe a-t-il terminé.

FRANÇOIS KONAN
Envoyé spécial à Taabo