vendredi 29 novembre 2019 par Abidjan.net

'' Des sols pour une agriculture durable : une recherche systémique et multi-acteurs'', voici le thème de la conférence qui s'est tenue le mercredi 27 novembre, au Pavillon de France du SARA 2019.

Le conférencier, Dr Dominique Masse, a expliqué qu'au cours du dernier siècle, le sol et les paysages ont payé un lourd tribut au développement agricole en Afrique subsaharienne.

Pour nourrir une population croissante et assurer un développement économique, l'intensification de la production agricole s'est globalement faite sur l'expansion des terres cultivées au détriment des zones pastorales ou forestières.

Selon l'expert de l'IRD (Institut de recherche pour le développement France), ceci a entraîné une dégradation des terres agricoles et de la capacité des sols à produire, limitant la croissance agricole dans le futur. Ce pourquoi, des études sur le changement climatique prévoient une dégradation accrue de la productivité des terres.

Par conséquent, il a indiqué que la restauration de la fertilité des terres et l'amélioration des fonctions écosystémiques des sols constituent un enjeu majeur.

Comme solutions, le conférencier Dominique Masse, propose de nouvelles pratiques agricoles pour une meilleure gestion durable des sols et des terres, qui doivent s'inspirer des savoirs locaux et des concepts de l'ingénierie écologique.

Il a également insisté sur l'engagement de l'ensemble des acteurs : agriculteur, chercheur, technicien, décideur politique, industriel et commerçant.

Et surtout, l'idée qu'il a émise concernant l'intégration des dimensions physiques et biologiques (agrégat de sol, parcelle, exploitation, paysage, territoire, etc...) et des dimensions temporelles ( de la journée qui rythme le travail quotidien de l'agriculteur aux dynamiques pluriannuel voire centennale des dérèglements climatiques).

'' C'est le défi de nos futurs travaux de recherche pour accompagner un développement agricole qui nourrisse correctement les populations, participer au développement économique et qui n'impacte pas su la biodiversité et les climats '', a-t-il conclu.

JOB