mardi 3 decembre 2019 par Afriquefemme.com

En Côte d'Ivoire, les résultats de l'Enquête à indicateurs Multiples 2016 (MICS5) intitulée Situation des femmes et des enfants en Côte d'Ivoire , indiquent que 36,7% des femmes ont subies une Mutilation génitale Féminine avec des disparités importantes dans certaines régions comme l'ouest 62,1% ; le nord-ouest 75,2% ; le nord 73,7%.

Pour l'IMAM Cissé Djiguiba, président de la Fondation Djigui la grande espérance, les Mutilations génitales féminines constituent un frein à la promotion et à l'épanouissement de la femme. Il a aussi indiqué que ce fléau doit être éradiqué afin de sauver les filles et les femmes.

Dans la perspective de faire abandonner cette pratique, la Fondation Djigui La Grande Espérance (FDGE), a initié, le jeudi 28 novembre 2019 dernier à son siège, un atelier de formation à l'endroit des journalistes. Cet atelier, organisé avec la coalition des ONG de lutte contre les MGF, l'appui technique et financier de AmplifyChange, a pour objectif d'élaborer le programme national de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines en Côte D'ivoire, de vulgariser les articles du code pénal sur les MGF et d'intensifier les actions à base communautaires pour le changement des normes sociales à l'effet de réduire de 10% le taux de prévalence avant 2020.

Il importe de savoir que la mutilation génitale féminine constitue une violation des droits humains. Aujourd'hui, elle est interdite dans la plupart des pays dont la Côte d'Ivoire. Les dispositions relatives à la loi n°98-757 du 23 décembre 1998 portant répression de certaines violences à l'égard des femmes ont été purement et simplement reversées dans le nouveau code pénal ivoirien à l'effet de réduire, autant que possible, l'éparpillement des textes répressifs. En son Article 394 du code pénal, constitue une mutilation génitale, l'atteinte à l'intégrité de l'organe génital de la femme, par ablation totale ou partielle, infibulation, insensibilisation ou par tout autre procédé. Nonobstant toutes ces poursuites pénales, force est de constater que les normes sociales et les traditions séculaires sont souvent plus fortes que la peur d'une condamnation. ... suite de l'article sur Afriquefemme.com