mardi 17 decembre 2019 par LeMonde.fr

Le pays veut pouvoir couvrir ses besoins en 2025. Un défi alors que la production stagne et subit la concurrence des importations.

Annoncée pour 2016, puis pour 2020, c'est finalement en 2025 que la Côte d'Ivoire vise d'atteindre l'autosuffisance en riz. C'est du moins ce qu'a annoncé Gaoussou Touré, le nouveau ministre de la promotion de la riziculture, dès sa prise de fonction en septembre. Mais l'échéance risque, cette fois encore, d'être difficile à tenir.

Nous étions autosuffisants en 1976, nous pouvons le redevenir. Mais, pour l'instant, c'est compliqué , concède Yacouba Dembele, le directeur général de l'Agence pour le développement de la filière riz (Aderiz). Un coup d'?il aux derniers chiffres publiés par son organisme donne la mesure des efforts que le pays va devoir fournir pour recouvrer sa sécurité alimentaire.

Après avoir doublé entre 2007 et 2015, la production de riz blanchi ? le riz transformé mondialement consommé ? stagne depuis quatre ans autour de 1,3 million de tonnes par an. La filière, qui compte quelque 800 000 riziculteurs, est confrontée à de nombreux défis. Au premier plan, celui d'une pénurie de financement qui décourage les producteurs d'investir dans les semences, les engrais ou les pesticides, au détriment des rendements. Cette culture est majoritairement vivrière et familiale. Les parcelles sont petites, les récoltes très dépendantes de la pluviométrie et les pertes énormes. ... suite de l'article sur LeMonde.fr