jeudi 19 decembre 2019 par RFI

Le franc CFA, de plus en plus rejeté par les opinions publiques africaines, a vécu. Presque 75 ans après son introduction dans des pays encore sous domination coloniale française, ceux qui l'ont adopté sans le choisir souhaitent le réformer. Le sujet sera abordé ce week-end à Abidjan pendant la visite du président Macron.

L'Élysée se dit ouvert à une réforme, mais considère que c'est aux dirigeants africains de prendre l'initiative. Le président Alassane Ouattara préside l'UEMOA, il a donc la légitimité pour lancer ce chantier qui concerne ses huit pays membres. Les six autres pays utilisateurs du CFA, en Afrique centrale, ont déjà fait savoir en novembre qu'ils voulaient revoir son fonctionnement.

Le nom de la monnaie, le franc, le fait que les billets soient imprimés en France, que les réserves de change soient pour moitié déposées sur un compte au Trésor français, suscitent les critiques les plus virulentes des opposants parce que ce sont les marqueurs de la servitude monétaire , l'expression consacrée pour dénoncer cet héritage colonial. La monnaie relève de la souveraineté des États, c'est cette souveraineté que la jeunesse africaine est pressée de retrouver. ... suite de l'article sur RFI