mardi 24 decembre 2019 par Abidjan.net

Les populations de Noé, dans la sous-préfecture d'Adiaké à la frontière ivoiro-ghanéenne, ont été, le 21 décembre 2019, la cible du lancement de la Campagne de sensibilisation pour un commerce sans violences faites aux femmes. Cette démarche vise dans le domaine commercial à faire respecter les règles de libre circulation des biens et des personnes sur le corridor Abidjan-Lagos.

Il s'agit surtout d'une initiative de Women in law and development in Africa ou Femmes, Droits et Développement en Afrique (WILDAF) Afrique de l'ouest. Elle s'inscrit dans le cadre du Programme d'appui pour la libre circulation des produits agricoles en Afrique de l'ouest à travers lequel une délégation de la section ivoirienne de cette Ong internationale de défense des droits des femmes s'est rendue, samedi, à Noé.

Plusieurs activités ont meublé la journée de la délégation conduite par Mme Emilie Sekongo Bassin (secrétaire générale) et Mme Duidy Simone, chargée des finances Ce sont notamment une émission-radio sur la problématique de la lutte contre les tracasseries routières des commerçantes aux frontières, la visite à Mme Kablantchi, épouse du chef du village de Noé et bien d'autres.

On retient de ces interventions que les tracasseries routières aux frontières constituent non seulement une réelle entrave, mais aussi une violation des droits socio-économiques des commerçantes. Une situation due, selon les intervenantes, à l'ignorance des femmes victimes et le caractère informel de leurs activités ainsi que la forte propension à la corruption aux frontières

Au cours de cette campagne, lancée samedi et qui durera un mois sur l'ensemble des pays de l'espace CEDEAO, les personnes ressources préconisent, comme solutions, la sensibilisation des femmes et des acteurs de la sécurité et des douanes, de même que l'application des textes de la CEDEAO qui stipulent, entre autres, la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace régional.

HG