vendredi 7 fevrier 2020 par RFI

Acquittés il y a un an, l'ancien chef de l'État ivoirien et son ancien ministre de la Jeunesse vivent en Belgique et aux Pays-Bas, avec des conditions restrictives de liberté. Aujourd'hui, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé demandent à la chambre d'appel de la Cour pénale internationale (CPI) de leur accorder une liberté sans condition.

Avec notre envoyée spéciale à La Haye, Bineta Diagne

Costume sombre, écharpe bleue autour du cou, Laurent Gbagbo est assis aux côtés de ses avocats et non dans le box des accusés. Acquitté depuis un an, l'ancien chef d'État veut rentrer en Côte d'Ivoire. Alors, ses avocats insistent sur le préjudice causé par cette situation.

Le passage du temps renforce et assoit de manière concrète et durable cette restriction et cette atteinte à la liberté et donc à cette injustice. La défense estime donc que sur le principe, il ne peut être imposée de restriction à la liberté d'une personne acquittée qui doit pouvoir exercer l'intégralité de ses droits , a déclaré Me Jacobs.

Puis l'équipe de la procureure Fatou Bensouda jette un froid dans la salle d'audience en annonçant un changement de stratégie.

Mi-octobre, dans son mémoire d'appel, la procureure demande à la chambre d'appel de conclure à une erreur judiciaire, et n'évoque la suite des procédures que sous forme d'hypothèse. Mais ce jeudi, changement de cap. L'équipe de Fatou Bensouda précise ses intentions : la procureure veut rejuger Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. La procureure a l'intention de continuer la procédure contre M. Gbgabo et M. Blé Goudé. Si notre appel est accepté, le procureur demandera ensuite un nouveau procès contre M. Gbagbo et M. Blé Goudé , a annoncé Me Gallmetzer, son substitut. ... suite de l'article sur RFI