vendredi 7 fevrier 2020 par Abidjan.net

A l'occasion de l'édition 2020 de la célébration de la journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines (MGF) commémorée tous les 6 février, l'organisation des nations unis pour les femmes (ONU Femmes) en soutien à l'Etat ivoirien, à travers le ministère de la Femme, de la famille et de l'Enfant, ET en partenariat avec l'ONG Djigui, a organisé une journée de sensibilisation à l'endroit des étudiants de l'institut voltaire d'enseignement supérieur technique et professionnel IVESTP de Marcory Abidjan.

Réunir les jeunes (étudiants, leader d'organisation de jeunesse) au sein du collège Voltaire pour échanger et faire des propositions d'action afin d'enrayer de fléau des MGF et susciter chez eux un engagement ferme dans la lutte contre les MGF, a été l'objectif visé par l'action de ONU Femmes et ses partenaires. Cette commémoration, tribune d'échange avec les jeunes sur leur engagement dans la lutte contre les MGF, a été une opportunité pour mettre en place des comités d'alerte composés de jeunes pour une meilleure sensibilisation et prévention des petites filles. La journée a été meublée par une projection de film de sensibilisation, un focus groupe précédé d'un panel sur le thème de la journée libérer le pouvoir de la jeunesse : une décennie d'accélération des efforts zéro utilisation génitale féminine . Le panel a permis de comprendre la perception qu'on les jeunes de l'excision et les solutions pour l'éradiquer.

Oka Madeleine, représentante de ONU Femme, Mariam Doumbia, représentant le ministère de l'Éducation nationale, Dr Sanogo représentant le ministère de la femme, de la Famille et de l'Enfant, l'ONG Djigui, sont les experts qui ont animé le panel qui a marqué les activités de la commémoration. Aujourd'hui, la prévalence des MGF en Côte d'ivoire enregistre un taux de 36 %. Le nord-ouest du pays est la zone à forte prévalence de MGF avec 79.5 %, suivi du nord 73.7 du centre-est 15.5 %, et du centre-, 12.2 %. Les actions de ONU Femmes permettent la mobilisation des jeunes autour de l'élimination de ces pratiques néfastes et cruciales pour arrêter cette progression générationnelle et intensifier les efforts afin de pouvoir éliminer complètement cette pratique d'ici à 2030, conformément à l'esprit de l'objectif de développement durable 5 : égalité entre les sexes.

Soulignons qu' à l'instar de la Côte d?Ivoire qui s'est dotée d'une loi de répression (LOI N 98-757 du 23 décembre 1998) 41 pays ont déjà criminalisé les MGF.



DA