mercredi 26 fevrier 2020 par Abidjan.net

Le préfet d'Abidjan, Vincent Toh-Bi, a fait le point de la visite d'observation de cinq heures, effectuée le mardi 25 février 2020 sur les berges lagunaires. Il était question pour lui de faire le constat du niveau de pollution de la lagune Ebrié et des remblais anarchiques de ses berges. Il a annoncé des mesures à prendre par le Gouvernement pour faire face à l'urgence.

Cette visite s'est étendue à tout le plan d'eau lagunaire allant de Songon (Yopougon) à Port-Bouet en passant par le quartier Zimbabwé de Vridi avec une escale à la zone industrielle de Koumassi. Après avoir apprécié ce décor peu reluisant avec des risques d'insécurité, le préfet d'Abidjan a échangé avec la presse sous le contrôle du directeur par intérim des affaires maritimes et portuaires.

Le constat

Le constat est évident. Il y a des remblais anarchiques, la pollution des berges, les problèmes d'insécurité, de navigabilité de ces voies liées à l'obstruction de ces voies par les dragages et par d'autres activités qui se mènent au bord de ces berges ou par le déversement de détritus directement dans la lagune.

Selon le Préfet d'Abidjan, depuis plusieurs années des réflexions ont été menées au niveau des berges lagunaires et des dragages anarchiques dont les impacts sont assez graves sur l'écosystème, sur l'urbanisation, avec des conséquences financières et qui compromettent l'avenir des générations futures. Il y a des règles que l'Etat a fixé pour mener ces activités. Ce pourquoi, les administrations concernées ont pris part à cette visite pour faire le constat et se pencher sérieusement sur cette question au niveau d'Abidjan parce que la République dispose de textes et de procédures très clairs dont certains sont tout récents et en vigueur, qu'il y a lieu d'appliquer.

Après le constat effectué en présence de la presse, Abidjan étant une capitale de référence en Afrique et dans le monde, un tel niveau d'insalubrité est inacceptable sur les berges. Il est intolérable d'avoir un tel désordre dans les dragages qui se font de façon clandestine, pour beaucoup d'entre eux non autorisés. Il n'est pas normal qu'il y ait des déjections d'autant d'ordures dans l'eau.

Il n'est pas normal qu'il y ait autant d'insécurité dans ces espaces où se pratique la contrebande. Donc, Il était bon de voir ces différents endroits et ensuite de nous pencher sur la question pour ce qui concerne le département d'Abidjan , a indiqué Vincent Toh-Bi Irié.

La suite

Etant donné que la République a des textes clairs et sans équivoque sur ces différents aspects de pollution mais également de dragages anarchiques, il s'agira pour le Préfet d'Abidjan de penser à les appliquer de concert avec les administrations mais surtout avec les acteurs très qui sont les communes. Pratiquement toutes les communes d'Abidjan qui sont entourées d'eau et qui ont compétence pour aménager des espaces comme le cas au Plateau. Il est important que les communes jouent leur rôle dans l'aménagement de ces espaces pour qu'Abidjan soit toujours attrayante et qu'on évite ce qui se passe. En conséquence, il y a la propagation de certaines maladies causées par les déjections de déchets dans la lagune qui menacent la santé publique.


Les moyens pour mener ce combat

Les textes sont le premier niveau de moyens pour combattre cet incivisme. ?' S'il n'y avait pas de régulation on serait très mal à l'aise pour mener ce travail. Mais les différents ministres et le Président de la République ont signé des textes qui sont applicables et ces textes méritent d'être appliqués. Ensuite, il y a les administrations concernées qui sont très au fait de la question. Et je répète, il faut qu'on applique certaines procédures pour éviter que ça devienne des faits acquis pour certains de draguer en pleine lagune, peut-être sans autorisation. Pour certains de décider d'élargir les bordures de leur maison en faisant des dragages. Et donc, ces moyens sont des moyens de l'Etat. Les capacités des communes en termes de développement.

Son appel à la population

Quand on parle de propreté, de rigueur sur les berges lagunaires, Ce n'est pas seulement une question esthétique. C'est aussi une question urbanistique, économique, financière, culturelle, anthropologique. Cela, parce des peuples vivent ici et ont des pratiques qui permettent de maintenir leur culture. Donc c'est toute notre vie qui est engagée dans le maintien de ces berges-là. Abidjan doit montrer l'exemple parce qu'on a de petites communes ici en Côte d'Ivoire qui ont un très bon entretien de leurs berges, pourquoi on en ferait pas de même à Abidjan pour que la ville soit toujours la plus attrayante d'Afrique ? Il faut qu'on offre cette beauté tout en garantissant les bonnes conditions pour nos populations.



JOB