jeudi 5 mars 2020 par AIP

Abidjan, En prélude à la journée internationale de la femme (JIF 2020), le groupe thématique " Action contre les grossesses non désirées et à risque dénommé, AGnDR appelle les autorités ivoiriennes à respecter le protocole de Maputo pour un avortement sécurisé dans les cas de danger sur la santé physique et mentale de la mère et de l'enfant, du viol, de l'inceste et en cas d'agressions sexuelles de la femme.

Ratifié en 2012 par l'état ivoirien, le traité de Maputo, dans son article 14, invite les états africains signataires à ?uvrer pour un avortement sécurisé, notamment, dans les cas de danger sur la santé physique et mentale de la mère et de l'enfant, du viol, de l'inceste et en cas d'agressions sexuelles de la femme.

La mise en ?uvre de cet accord international est fondamentale pour le bien-être et la protection des droits reproductifs des femmes et des adolescentes, par l'établissement de services de soins de santé en matière d'avortement sécurisé, disponibles, accessibles et abordables, a indiqué la présidente de l'AGnDR, Adou Honorine,

Le dispositif juridique ivoirien prévoit des avortements sécurisés dans le cas de danger sur la santé mentale et physique de la mère et pour des cas de viol. Soit deux points sur cinq ont été pris en compte par le législateur.

" Nous disons, que c'est une application à minima", a déclaré la présidente de l'AGnDR, pour qui, cette rencontre participe à l'élimination de toutes les formes de discrimination et de violences à l'égard des femmes et à la mise en ?uvre d'une politique d'égalité entre femme et homme.

On estime que 4 à 5% des femmes en âge de procréer ont eu un avortement potentiel dans les 12 mois précédant l'enquête, soit entre 210 000 et 288 000 avortements par an en Côte d'Ivoire, rapporte le PMA 2020.

Cet atelier vise à sensibiliser les autorités nationales sur l'urgence de l'instauration d'un dialogue constructif visant à renforcer l'environnement réglementaire et programmatique et à prendre des mesures spécifiques

(AIP)

nmfa/ask