vendredi 13 mars 2020 par APA

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plateforme de l'opposition ivoirienne, a annoncé jeudi un meeting à Yamoussoukro, dimanche, pour refuser le projet de révision de la Constitution, dans une déclaration.

L'opposition a décidé de sonner la charge et de se donner rendez-vous le dimanche 15 mars 2020 pour un grand rassemblement afin de refuser le projet de modification de la Constitution et exiger des élections justes, transparentes et sans violences , a dit Henri Niava, porte-parole de la CDRP pour la circonstance.

Ce meeting, selon M. Henri Niava de l'Union des sociaux démocrates (USD), est prévu sur la place Jean-Paul ll de Yamoussoukro, dans la capitale politique ivoirienne. Il a appelé tous les militants de l'opposition à se joindre à cette manifestation ainsi que la société civile.

La CDRP dénonce une démarche de révision constitutionnelle solitaire pouvant engendrer de graves conséquences qui se profilent à l'horizon . C'est pourquoi, le gouvernement devrait mettre fin à la session parlementaire actuelle, a déclaré M. Niava.

Le gouvernement a introduit auprès du Parlement un projet de révision constitutionnelle. L'opposition, poursuivra-t-il, rejette catégoriquement l'idée d'un vice-président non élu , là où le chef de l'Etat Alassane Ouattara se félicite d'une expérience qui marche.

Contre toute entente, le chef de l'Etat a engagé ce lundi une session extraordinaire du congrès en vue de la révision de la Constitution et l'adoption de la loi portant nouveau code électoral d'ici fin mars 2020 , a-t-il fait observer.

Pour ces partis, la Constitution de septembre 2016 et l'instauration d'un sénat sans légitimité véritable, qui est juxtaposé à un Parlement monocolore voué à la dévotion du Rhdp (pouvoir), apparaît comme une man?uvre de confiscation du pouvoir Alassane Ouattara et son clamp .

En vue de rentrer dans l'histoire par la bonne porte, Alassane Ouattara devra organiser des élections à bonne date, des élections justes, transparentes, crédibles, sans violences et transmettre le pouvoir sans autre forme de procès au candidat élu , a -t-il dit.

Dans une annonce du chef de l'Etat, Alassane Ouattara, le 5 mars devant le congrès, il a déclaré qu'il ne se sera pas candidat à la présidentielle de 2020, mais passera le flambeau à une jeune génération. Pour l'opposition, il ne revient pas au chef de l'Etat de choisir son successeur .

M. Ouattara est dans une man?uvre claire de quitter le pouvoir sans partir. Il donne l'illusion de son départ tout en gardant le contrôle des principes qu'au levier de la gouvernance , a soutenu M. Niava, insistant que l'opposition est très préoccupée par le paradoxe criant de cet élan démocratique.

AP/ls/APA