jeudi 9 avril 2020 par Fraternité Matin

Dans toute l'Afrique subsaharienne, des manifestants ont bravé les tirs et les coups pour défendre leurs droits face aux conflits et à la répression qui perdurent, a déclaré Amnesty International le 8 avril 2020, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur les droits humains dans la région.

L'organisation salue le courage et l'attitude de défiance des personnes qui sont descendues dans la rue pour réclamer un changement et montre que leurs espoirs ont été déçus par les États, qui continuent à perpétrer des violations des droits humains dans l'ensemble de la région.

Le rapport analyse les principales évolutions observées depuis l'année précédente, notamment la destitution du président soudanais Omar el Béchir, la réaction du gouvernement zimbabwéen face aux manifestations de grande ampleur et les attaques de plus en plus fréquentes visant des civils au Mozambique et au Mali.

En 2019, nous avons vu l'incroyable pouvoir du peuple s'exprimer lors de manifestations de grande ampleur organisées dans toute l'Afrique subsaharienne. Du Soudan au Zimbabwe, de la République démocratique du Congo (RDC) à la Guinée, des personnes ont bravé une répression brutale pour défendre leurs droits, a déclaré Deprose Muchena, directeur du programme Afrique de l'Est et Afrique australe à Amnesty International.

Dans certains cas, ces manifestations ont abouti à des changements importants : après la chute d'Omar el Béchir, qui dirigeait le Soudan de longue date, le nouveau régime a promis des réformes favorables aux droits humains et, à la suite de manifestations, une série de réformes relatives aux droits humains ont été lancées par l'État éthiopien. Malheureusement, d'autres changements nécessaires sont bloqués par des gouvernements répressifs, qui continuent à commettre des violations en toute impunité. ... suite de l'article sur Fraternité Matin