mardi 28 avril 2020 par Abidjan.net

Le député de Bangolo sous-préfecture et commune s'est rendu dans le canton Zarabaon, le samedi 25 avril 2020, pour apporter sa compassion à la communauté burkinabé dont l'un des fils a perdu la vie à un poste de contrôle des forces de sécurité à Kahin le 15 avril dernier. Thierry Tailly Hermann a rencontré les allogènes et autochtones de Kahin pour les écouter et appeler au calme.

Devant le parlementaire, les différents responsables des communautés ont dénoncés des "pratiques peu catholiques" des hommes en tenue dans cette zone. Le porte-parole du "Naba" (chef de la communauté burkinabé), a dénoncé les tracasseries dont sa communauté est victime dans le Zarabaon par les forces de l'ordre. Des sommes allant de 500 à 2.000 FCfa seraient imposées aux populations aux différents postes de contrôle par ces hommes en tenue. Même les propriétaires de vélos en partance pour les champs ne seraient pas épargnés par ce contrôle de "routine financier" selon le porte-parole de la communauté burkinabé résidant à Kahin.

Même son de cloche du côté des autochtones. Les plaintes sont légions. Les forces de l'ordre viennent la journée, à partir de 6h. Après le racket, à 18h ils rentrent en laissant la population à elle-même. Quand il y a un danger, ils ne sont jamais là. Quand on se plaint, ils menacent de lever tous les corridors pour nous livrer aux bandits de grand chemin. Qu'ils lèvent leurs corridors s'ils veulent. De toutes les façons, nous sommes déjà livrés au voleurs. Si tous les matins on doit payer 1000 F Cfa, où allons nous? , s'est interrogé Tibé, représentant des jeunes autochtones qui dénonce le nombre élevé de barrages dans la sous-préfecture de Kahin.

Thierry Tailly, après avoir religieusement écouté les différentes communautés, les a appelés au calme, promettant de faire un compte rendu fidèle aux autorités administratives. Je suis venu vous dire de garder votre calme. Faites confiance en la justice ivoirienne. L'affaire suit son cours. Nous allons trouver les solutions aux différents problèmes que vous avez soulevés , a déclaré le député, qui n'a pas manqué de dénoncer le nombre élevé de barrages dans le canton Zarabaon.

L'atmosphère entre la population et les forces de sécurité dans la sous-préfecture de Kahin est toujours tendue deux semaines après la mort du môme de 9 mois. Mort qui avait engendré un soulèvement de la population.



Une correspondance de F.T
(Région du Guémon)