mercredi 29 avril 2020 par lemonde.fr

L'Afrique sous la menace d'une violente crise économique (1). Avec la pandémie, la demande, notamment asiatique, dégringole pour ces deux cultures dont le pays est le premier producteur mondial.

C'est l'une des dernières fenêtres vers l'extérieur, le dernier maillon de toute une filière qui tourne au ralenti. Malgré la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes, les ports ivoiriens d'Abidjan et de San Pedro sont encore en activité. Mais la voilure se réduit considérablement.

Là, vous avez les importations : sucre, blé, sucre, riz, blé, riz, énumère Alexis Zadéon, docker au port d'Abidjan, les yeux rivés sur son carnet. Et là les exportations : manganèse, bauxite, hévéa, rien pour le cacao et l'anacarde de mon côté. La Côte d'Ivoire est pourtant le premier producteur mondial de ces deux denrées, mais avec la crise sanitaire actuelle, les chaînes logistiques s'enraient et la demande dégringole.

Là, vous avez les importations : sucre, blé, sucre, riz, blé, riz, énumère Alexis Zadéon, docker au port d'Abidjan, les yeux rivés sur son carnet. Et là les exportations : manganèse, bauxite, hévéa, rien pour le cacao et l'anacarde de mon côté. La Côte d'Ivoire est pourtant le premier producteur mondial de ces deux denrées, mais avec la crise sanitaire actuelle, les chaînes logistiques s'enraient et la demande dégringole.

Aux ports, les bateaux arrivent, mais ne partent presque plus. D'habitude, un navire ou un porte-conteneurs remplis de sacs de cacao ou de fèves en vrac quittent le port tous les trois ou quatre jours. Or, pour l'instant, en avril, je n'ai rien vu partir , assure le docker abidjanais au mitan du mois. Même constat au port de San Pedro, numéro un mondial dans l'export de l'or brun : Pas un navire ne débarque pour repartir. Ça ne va plus du tout ici, je n'ai jamais vu ça , observe Martial Kouadio, employé du port.

Une situation qui entraîne une baisse importante d'activité dans le port d'Abidjan, où transitent d'ordinaire 90 % des échanges extérieurs du pays. Sur les 8 000 employés quotidiens, 2 000 à 3 000 sont au chômage technique, selon les dockers. Aujourd'hui, ils sont invités à prendre des congés , c'est-à-dire, un mois minimum sans travail et sans rémunération. Les dockers le savent bien : l'accalmie au port est un mauvais signe pour l'économie ivoirienne, très mondialisée.

A la fin du mois de mars, tandis que le pays commençait à ressentir les effets de la pandémie mondiale, le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, annonçait déjà une croissance annuelle divisée par deux, passant de + 7,2 % à + 3,6 % en 2020. Cela, dans l'hypothèse d'une maîtrise de la pandémie à fin juin , précisait-il alors, prudent.
Inquiets mais confiants

Depuis quelques semaines, les nombreux magasins, lieux de stockage à l'intérieur et à l'extérieur des ports présentent deux profils : soit remplis de grands sacs de marchandises et donc en attente, quand la commande a été annulée ou reportée , précise Alexis Zadéon, soit vides si les marchandises sont bloquées au nord ou à l'ouest du pays , poursuit le docker. ... suite de l'article sur Autre presse

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023