mercredi 6 mai 2020 par Abidjan.net

Une délégation du bureau pays de Côte d'Ivoire de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a rendu visite à la Cellule Régionale de Coordination Médicale (CRCM) Covid-19, mise en place par Endeavour Mining au siège d'Abidjan, depuis l'apparition des premiers cas de COVID-19 dans le pays.

Conduite par Dr Ambroise ANÉ, Conseiller national pour la prévention et le contrôle des maladies, la délégation a été accueillie par MM. Pascal BERNASCONI et Georges DAVOINE, respectivement Vice-Président Exécutif chargé des Affaires Publiques, de la RSE et de la Sécurité et Vice-président Senior chargé de la sécurité du groupe. Tous étaient masqués comme tous les personnels du bureau.

Le Dr. Jean-Marie MILLELIRI, coordonnateur régional de la CRCM d'Endeavour Mining, détaché par le Programme d'appui aux stratégies sociales (PASS), a présenté à la délégation les moyens humains et matériels déployés depuis le 14 mars dernier pour répondre à l'épidémie dans les 3 pays où opère la compagnie, et particulièrement en Côte d'Ivoire.

La visite, qui a duré plus d'une heure trente, a permis de présenter à la délégation l'organigramme de la CRCM qui comprend une cellule de soutien aux familles et est intégrée dans le CRMT (Crisis Regional Management Team). La CRCM compte 17 médecins dont 9 en Côte d'Ivoire, 5 étant présents sur les sites d'Ity et d'Agbaou. Trente-neuf infirmiers renforcent l'équipe pour soutenir les opérations de prévention et les prises en charges médicales.

Dr. MILLELIRI a présenté toutes les procédures opérationnelles mise en place par Endeavour Mining pour prévenir la survenue de cas de Covid-19 au sein des employés, notamment tous les moyens mis en ?uvre sur site pour appliquer les gestes barrières et les mesures de contrôle : prise de température aux entrées, port de masques, distanciation sociale, gel hydro-alcoolique, surveillance médicale.

Toutes ces procédures sont alignées avec celles définie par les autorités de santé au plan national et l'équipe est en relation étroite et continue avec les autorités sanitaires des pays, particulièrement en Côte d'Ivoire. La mesure de quarantaine préventive, sous surveillance contrôlée et médicale, mise en place par EDV a aussi été présentée à l'OMS : celle-ci impose aux employés devant rejoindre les sites miniers le maintien en confinement de 14 jours en chambre individuelle dans des lieux dédiés, comme la Guest House de la compagnie ou des chambres d'hôtels réservés pour cette opération. Elle permet de s'assurer qu'aucun d'entre eux ne sera porteur du coronavirus avant son départ sur son lieu de travail.

La délégation de l'OMS s'est également vu présenter toutes les actions d'appui aux communautés autour des sites notamment la distribution de matériels de protection contre l'infection.

Endeavour soutient également la riposte nationale ivoirienne et va remettre prochainement 80 millions FCFA de matériels (tests et kits de prélèvements) pour favoriser le dépistage du Covid-19 à l'INHP (Institut National d'Hygiène Publique) et à l'Institut Pasteur. Le CHU de Treichville et le SAMU seront également soutenus en matériels de réanimation et de prise en charge médicale à hauteur de 68 millions FCFA.

L'OMS a été particulièrement intéressée par le système de surveillance épidémiologique développé par Endavour Mining permettant presque en temps réel de suivre l'évolution de l'épidémie dans les trois pays, et de mesurer la pression infectieuse autour des sites miniers.

A partir des données issues des points de situations publiés par les pays et leur analyse, cet outil très élaboré assure un suivi continu des cas actifs sur une carte informatisée, avec une location GPS des lieux de dépistage et de prise en charge. L'analyse de ces informations est renforcée par le maillage médical d'Endeavour, dont les médecins sur site sont en relation permanente avec les autorités nationales, directeurs départementaux ou régionaux de la Santé.

A l'issue de ces présentations, la délégation de l'OMS a indiqué être disponible pour partager les informations reçues avec les équipes du Ministère de la santé, à l'effet de développer éventuellement une collaboration pour que ces outils puissent renforcer la réponse nationale, tant sur le volet coordination de la riposte que sur celui de l'information sanitaire.

A.N