mardi 12 mai 2020 par Le Nouveau Réveil

Au cours de sa dernière sortie le 07 mai 2020 dernier, le président de la république, Alassane Ouattara, a décidé de prendre des mesures d'allègement visant l'intérieur du pays dans la lutte contre le covid-19. Ainsi, le chef de l'État a pris sur lui la décision de mettre un terme au couvre-feu et à autoriser la réouverture des maquis, bars, restaurants et autres lieux publics.

C'est avec une grande liesse que les populations de l'intérieur du pays ont accueilli la bonne nouvelle de la fin du couvre-feu et la reprise du cours normal de la vie après quelques semaines de contraintes liées aux mesures prises par le gouvernement dans son combat contre la propagation du coronavirus. Cette décision du chef de l'État fait suite au fait que depuis la date du 21 avril 2020, aucun cas de contagion n'a été enregistré à l'intérieur. Si dans le grand Abidjan, le port du masque, le lavage des mains, le confinement pour les personnes vulnérables sont de mise et les lieux publics toujours fermés, il ne faut pas perdre de vue la circulation de certaines personnes vers l'intérieur même si le contraire est à bannir. Récemment, le ministre Abinan Kouakou Pascal qui a participé à plusieurs cérémonies de dons aux populations, a été testé positif au covid-19. Comme lui, nombreuses sont les personnes qui effectuent régulièrement des déplacements à l'intérieur du pays sans connaitre leur statut. Selon une information émanant des populations de Dimbokro, les automobilistes ne respectent plus le nombre de place autorisé en cette période de covid-19 pour éviter les contagions. Les taxis-brousses qui font la navette entre Soungassou-Ebimolosso et Dimbokro, selon Yoboué Antoine, responsable des jeunes de ce village, ne respectent pas les gestes barrières Les mesures de sécurité ne sont plus respectées à Dimbokro. Les véhicules qui font le tronçon Dimbokro-Soungassou-Ebimolossou prennent 10 passagers y compris le chauffeur s'indigne-t-il. Comme on le voit, les risques sont permanents à nos portes et la propagation est toujours possible à l'intérieur si la rigueur n'est pas observée pour les gestes barrières. Le président Ouattara qui croyait bien faire pour permettre la reprise de certaines activités économiques, limitant ainsi les effets collatéraux de la pandémie, fait courir de gros risques aux populations tant civiles qu'estudiantines avec la reprise des cours et le retour de tous ceux qui étaient en confinement obligatoire dans le grand Abidjan, sans oublier les grands rassemblements dans les bars, restaurants, maquis et surtout lors des funérailles avec les nouvelles dispositions. Comme aiment à le dire certains spécialistes de la médecine le covid-19 ne se déplace pas mais ce sont les hommes qui le font voyager . Les populations sont donc interpellées au respect des règles barrières pour éviter de faire courir de gros risques à leurs prochains.

F.K.O