mardi 19 mai 2020 par AIP

Touba - Les producteurs de la noix de cajou de la région du Bafing sont inquiets à cause du non respect du prix de l'anacarde fixé à 400 Fcfa/kg.

Après l'achat de 115 tonnes de cajou à raison de 400 francs le kilogramme par la coopérative agricole Bohi Nouman (CABN) les 20 et 21 avril 2020, et cela dans le cadre de l'enlèvement des stocks de cajou, initié par le Gouvernement ivoirien, aucune autre action n'a eu lieu jusqu'à ce jour.

Des acheteurs sillonnent les différentes zones de production et achètent le kilogramme de cajou en dessous du prix bord champ fixé à 400 francs.

"Aujourd'hui, à cause des difficultés financières, nous sommes obligés de vendre nos produits aux prix imposés par les acheteurs. Ce prix vacille entre 150 et 250 francs", a dit Dosso Vasseko, producteur de cajou du village de Doh, dans la sous préfecture de Guinteguela.

Ces propos de Dosso Vasseko, sont partagés par la majorité des producteurs de la région du Bafing, du département de Ouaninou à celui de Koro en passant par Touba.

Le président de l'Union régionale des sociétés coopératives agricoles du Bafing (URESCAB), Diomandé Gondo a invité les producteurs de cajou à la patience.

"Après le premier achat effectué d'autres missions plus importantes d'enlèvement des stocks de cajou, auront lieu. Nous demandons à nos producteurs de conserver leurs produits pour les vendre à 400 francs quand ces missions viendront", a insisté Diomandé Gondo.

Malgré cet appel du président de l'URESCAB, des quantités importantes de cajou sont vendues entre 150 francs à 250 francs par de nombreux producteurs.

"La fête de la fin du ramadan approche et je n'ai pas d'argent. J'ai vendu mes 12 sacs d'anacarde à 150 francs et à 200 francs selon l'acheteur", a affirmé dame Bamba Salimanta.

Dm/bsp/ask