jeudi 28 mai 2020 par AIP

Man ? Une vingtaine d'acteurs de la société civile, de leaders communautaires, de représentants de structures étatiques et autres, prennent part de mercredi à jeudi, à Man, à un atelier portant sur la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG).

Ces travaux visent à renforcer les capacités des participants dans la lutte contre les VBG dans la région du Tonkpi, tout en suscitant leur engagement, en vue de dynamiser le système de réponse contre ce fléau.

Le directeur régional de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, Kouadio Issoufou, a souligné que ces VBG dans le Tonkpi portent sur plusieurs problématiques entre autres l'excision, les viols, la non scolarisation de la jeunes fille, les mariage précoces et forcés. D'où l'importance de ces travaux pour trouver des solutions idoines dans la lutte contre ce fléau et la prise en charge des victimes.

Le sous-préfet de Sagoué, N'Zi Germain, tout en félicitant la direction régionale de la Femme, pour ses actions de lutte contre les VBG, a souhaité que les participants à cette formation soient des relais auprès des populations dans la lutte contre ce fléau.

Les VBG sont tout acte nuisible perpétré sur une personne contre sa volonté et fondé sur les différences entre homme et femme dues aux attributs sociaux, rappelle-t-on.

En Côte d'Ivoire, indique-t-on, outre la volonté politique affichée et manifestée par l'adoption et la ratification de conventions et traités internationaux (CDE, CEDEF, etc), ces pratiques persistent.

Selon les données recueillies auprès du Comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants (CNLVFE), ce sont 14637 femmes et filles qui ont été victimes de VBG sur la période de 2000 à 2015. En outre, une enquête effectuée en 2012 (EDS 2012) rapporte que les femmes âgées de 15 à 49 ans excisées constituent 38,6% au centre-ouest, 57,1% à l'ouest, 19,9 au nord-est, 32,6% au sud-ouest et 22,9% au sud.

amak/fmo