vendredi 5 juin 2020 par ipu.org

L'UIP est de plus en plus préoccupée par le sort des parlementaires en détention pendant la pandémie de COVID-19 en raison des risques accrus d'infection dans les espaces surpeuplés et confinés. Lors de sa première réunion en ligne, le Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP a examiné de près les cas des 43 parlementaires actuellement détenus dans le monde, notamment au Venezuela, en Côte d'Ivoire et en Turquie. Le Comité de l'UIP demande la libération des parlementaires de ces trois pays, compte tenu des préoccupations suscitées par la vulnérabilité accrue au coronavirus en milieu carcéral et le non-respect des droits de la défense.

Au Venezuela, l'UIP suit actuellement les cas de 139 parlementaires de l'Assemblée nationale issus de la coalition de la Table de l'unité démocratique (MUD) qui s'opposent au Gouvernement de M. Maduro. Depuis janvier 2016, l'écrasante majorité des parlementaires ont été attaqués, détenus ou intimidés par les forces de sécurité ou des partisans du Gouvernement en raison de leurs opinions politiques.

L'UIP est particulièrement préoccupée par le maintien en détention de M. Juan Requesens, les nouvelles arrestations de M. Gilber Caro et de M. Renzo Prieto, et les récentes arrestations de M. Ismael León et de M. Antonio Geara. Il semblerait qu'ils aient été détenus sans tenir compte de leur immunité parlementaire et en dehors de toute procédure régulière. En outre, les autorités ne fournissent pas ou peu d'informations sur les chefs d'inculpation.

Ces derniers mois, au moins 17 parlementaires de la MUD ont pris la route de l'exil, demandé la protection d'ambassades étrangères à Caracas ou décidé de se cacher pour fuir le harcèlement incessant dont ils font l'objet. Six d'entre eux se sont vu interdire d'exercer une fonction publique et au moins 13 parlementaires ont vu leur passeport confisqué ou annulé par les autorités.

Entre les 28 et 30 mars 2020, au moins 18 parlementaires ont reçu des menaces dans des graffitis inscrits sur les murs de leur domicile. Le 30 mars 2020, la parlementaire de l'opposition Delsa Solórzano a reçu par messagerie instantanée des menaces de mort et des messages d'intimidation. Mme Solórzano est depuis un certain temps victime de harcèlement et de menaces en raison de ses opinions politiques et de son travail de parlementaire. ... suite de l'article sur Autre presse

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