mercredi 24 juin 2020 par AIP

Abidjan- La division des Droits de l'homme de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a ?uvré à la libération d'une soixantaine de détenus, suite à un plaidoyer auprès de l'administration juridique du pays pour décongestionner les lieux de détention, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19.

Le chef d'équipe à la division des Droits de l'homme de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Anthony Nwapa a indiqué que ce plaidoyer a été fait pour que les cas de délits mineurs dans les centres de détention de la police soient examinés et donnent lieu à l'octroi d'une mise en liberté sous caution, accessible aux détenus pauvres.

Dans une interview réalisée par le service de la communication du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), M. Nwapa a relevé que la MINUSS a également menée des actions de sensibilisation auprès du président de la Haute Cour sud-soudanaise, qui ont aussi abouti à des exercices de libération de prison ayant donné des résultats positifs.

Sur la question du droit à la liberté, le HCDH et la MINUSS ?uvre avec les acteurs gouvernementaux et les partenaires de la société civile pour surveiller les lieux de détention.

Intervenant sur les défis auxquels est confronté la MINUSS, M. Nwapa a indiqué que la pandémie de Covid-19 a aggravé la situation déjà précaire des Droits de l'homme dans notre région. Les mesures prises pour répondre à la crise ont donné aux forces de sécurité de larges pouvoirs pour restreindre les libertés fondamentales. Ce qui a permis à des personnes d'agir en toute impunité, entraînant plusieurs violations dans notre région.

L'accès aux soins de santé constitue également un défi majeur en raison du manque d'installations et de personnel de santé pour faire face à la demande croissante de services de santé. Nous manquons également de coordination entre les institutions judiciaires, ce qui entraîne des retards injustifiés dans l'administration de la justice, et l'encombrement des lieux de détention qui peut encourager la propagation de la Covid-19 , a-t-il conclu.

eaa/kam