jeudi 16 juillet 2020 par Fraternité Matin

L'Association des footballeurs ivoiriens (Afi) est-elle tout ce qu'il faut à Didier Drogba pour gagner l'élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (Fif) ? Avouons-le, c'est gênant de voir une icône comme Didier Drogba dans une situation aussi inconfortable.

Candidat annoncé à la succession du président Sidy Diallo, Drogba a du mal à réunir les ingrédients nécessaires pour franchir le pas. Lundi, il a été royalement ignoré par l'Afi au profit d'Idriss Diallo. C'était l'une de ses dernières cartouches pour être qualifié à la compétition du 5 septembre.

L'équation était pourtant très facile à la base, puisque Didier Drogba fait partie des quatre footballeurs qui ont créé l'association, en 2009, avec Aruna Dindané, Kolo Touré et Cyrille Domoraud. Et puis, entre anciens joueurs et de surcroît partenaires en sélection nationale, le courant devait passer. Logiquement la candidature de Didier Drogba devait être portée par cette association d'athlètes. C'est ce qui est normal. Que nenni ! En lieu et place, l'opinion assiste à une sorte d'animosité qui ne dit pas son nom.

En réalité, l'on est face à un problème de fond. Les rapports entre l'icône et ses anciens partenaires en sélection nationale d'une part, et les autres anciens footballeurs du pays, d'autre part. De la relation que la star entretient avec les acteurs du sport roi dans son propre pays. Autant des joueurs de renom tels que Yaya Touré, Kolo Touré Copa Barry, Seydou Doumbia et autres sont prêts à mouiller le maillot pour lui ; ils le présentent comme un fétiche à protéger par les Ivoiriens, en revanche, les autres le voient comme un garçon guindé, quelqu'un qui est plutôt suffisant (Ce sont des mots qui reviennent chaque fois que vous essayez de comprendre pourquoi cette hostilité envers le garçon qui a pourtant tout donné à la nation). C'est normal que dans toute société digne de ce nom, qu'il y ait des gens qui t'aiment et d'autres pas. ... suite de l'article sur Fraternité Matin