mercredi 29 juillet 2020 par AIP

Bouaké, Une quarantaine d'acteurs de la filière coton se sont retrouvés en atelier les lundi 27 et mardi 28 juillet 2020 à la salle de conférence de la compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT) à Bouaké pour faire le bilan de la mutualisation de la multiplication des semences au titre de la campagne 2019-2020.

L'objectif visé par cet atelier, organisé par l'organisation interprofessionnelle agricole de la filière coton (INTERCOTON), était de présenter à ses acteurs le bilan de chaque société prestataire et le dispositif mis en place pour produire des semences de qualité et en quantité suffisante au titre de la campagne 2020-2021.

Il s'agissait également, au cours de cet atelier, de présenter non seulement une synthèse de la production semencière générale au titre de la campagne 2019-2020, mais aussi les résultats des missions du centre national de recherche agronomique (CNRA) au titre de cette même campagne, les résultats des missions de suivi et évaluation, les résultats du comité de pilotage relatif à la production de semences, les résultats de l'étude de faisabilité de l'implantation d'unité de délintage et de formuler des recommandation pour des améliorations futures.

Selon le chef de la cellule semences et recherche d'INTERCOTON, Junias Ago, les résultats de la production semencière générale au titre de la campagne 2019-2020 sont très satisfaisants . Cette année les résultats sont très satisfaisants au niveau de la production. Avec l'amélioration du dispositif de stockage grâce aux appuis d'INTERCOTON, nous avons enregistré une progression du niveau de la qualité des semences. De 40, nous sommes parvenus à un taux moyen de germination de 60% malgré les contraintes liées au changement climatique , a-t-il fait savoir.

A l'en croire, bien que se satisfaisant des résultats obtenus, les responsables de la filière coton n'entendent pas s'arrêter en si bon chemin. Ils ambitionnent de poursuivre leurs efforts pour améliorer davantage la qualité des semences en favorisant l'implantation sur le sol ivoirien de plusieurs unités de délintage qui permettent d'enlever les fibres (linter) qui enveloppent la graine de coton après l'égrenage avant de passer au semis.

Ce délintage des graines, qui peut se faire par brûlage ou par des moyens mécaniques (délinteuse) ou chimiques (à l'aide d'acide sulfurique, concentré ou dilué, ou par le gaz chlorhydrique), a un avantage certain.

Ce procédé permet, en effet, de respecter le nombre de graines recommandé par poquet et par conséquent la réduction de la quantité de la dose de semences à l'hectare entrainant la baisse du coût des semences. Il permet également d'assurer la protection de la graine nue contre les ravageurs grâce à l'utilisation de l'acide sulfurique.

La Côte d'Ivoire a enregistré au terme de la campagne 2019-2020 une production record de coton graine d'un peu plus de 490 000 tonnes, rappelle-t-on.

(AIP)

rkk