mercredi 19 aout 2020 par AIP

Les parties prenantes à la lutte contre l'excision du Kabadougou ont été conviées, le mardi 18 août 2020, à une session d'échanges sur les Mutilations génitales féminines (MGF) afin de pouvoir cibler les raisons spécifiques qui favorisent la persistante de ces pratiques dans la région.

Situé dans l'extrême Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire, le Kabadougou reste l'une des régions où le phénomène résiste aux messages de sensibilisation et actions de lutte, avec un taux de prévalence de 75% contre une moyenne nationale de 36,7%.

Dans l'élan national d'un traitement calibré de la problématique, en fonction des réalités par zone d'intervention, les acteurs locaux de la lutte ont été ainsi appelés à réfléchir autour des déterminants les plus pertinents au niveau du Kabadougou, sur la base d'une liste de 11 en instance de validation au niveau du ministère de la Famille, de la Femme et de l'enfant.

Il s'est agi notamment pour eux de proposer des réponses en lien avec les déterminants jugés les plus pertinents, devant servir de base pour adresser localement ces pratiques afin de conférer plus d'efficacité aux actions de sensibilisation et de lutte.

L'atelier d'échanges, organisé par les fondations Association des volontaires pour le service international (AVSI) et Djigui la Grande Espérance s'inscrit dans le cadre de la mise en ?uvre du projet d'appui au développement social inclusif par la lutte contre les MGF.

Cofinancé par l'Union européenne, pour une durée de 24 mois (courant depuis janvier 2019), le projet est en exécution dans six régions du Nord et de l'Ouest du pays (Kabadougu, Folon, Tonpki, Bafing, Guemon, Cavaly), ayant en commun la persistance des MGF, avec un taux de prévalence tournant autour de 70%.

Il vise à renforcer l'implication des communautés au niveau local et à lever les résistances au changement de comportement et de normes sociales. Une série de 10 ateliers d'échanges ont été prévus dans ce cadre dans 10 localités à savoir Minignan, Odienné, Touba, Biankouma, Man, Danané, Bangolo, Duékoué, Guiglo et Touleupleu.

Ces ateliers, selon le coordonnateur des programmes de la fondation Djigui, Abdoulaye Tou, viennent en amont notamment de l'élaboration, pour 2021, d'un Plan national de lutte contre les MGF .

(AIP)

kg/fmo