mercredi 19 aout 2020 par AIP

Les participants de l'atelier de haut niveau sur les défis majeurs du secteur semencier en Côte d'Ivoire, qui s'est tenu le mardi 11 et mercredi 12 août 2020, à Abidjan, ont noté un fort impact du COVID-19 sur ce secteur d'activité.

Le COVID a eu comme effet, une réduction significative des activités dans la mesure où il y a eu la réduction de mobilité des acteurs. On prévoit une baise des résultats de l'activité dans la filière, a relevé au terme des travaux l'agro-économiste Kama Berté. Il a prévenu que cette pandémie affectera gravement la sécurité alimentaire à court, moyen et à long terme.

Quand les frontières sont fermées, cela bloque un certain nombre d'arrivage et de sortie, que ce soit au niveau des matériels ou des hommes. En raison du problème de mobilité, des gens qui étaient censés mettre en place certaines superficies, ont eu un problème de main d'?uvre et ceux qui étaient amenés à faire la supervision ne peuvent pas bouger dans certaines régions, a-t-il indiqué.

La semence constitue un facteur déterminant dans l'amélioration de la productivité et de la production agricole en général, et de la sécurité alimentaire en particulier.

A cet effet, la problématique de la semence doit être abordée dans toutes ses dimensions et sur tout le long de sa chaîne de valeur. À moins que des mesures rapides ne soient prises pour faciliter l'accès des producteurs aux semences et autres intrants, les perturbations causées par le COVID-19 entraîneront inévitablement une diminution de la production agricole en raison de l'indisponibilité des semences de qualité requise pour semer au bon moment.

Cependant, s'il est crucial de prendre des mesures pour atténuer les effets néfastes de la pandémie sur les productions agricoles grâce au renforcement de la résilience de l'appareil de production, il est aussi essentiel d'anticiper sur les conditions d'une bonne relance des activités agricoles en période post-crise sanitaire.

Il reste encore à faire des études d'impact pour voir ce qui s'est véritablement passé et à partir de là on verra ce qu'il faut faire pour des mesures d'adaptation du COVID-19, a relevé M. Berté.

Cette rencontre, à l'initiative du ministère de l'Agriculture et Développement rural et Africaseeds, l'agence de l'Union africaine chargée de la mise en ?uvre du Programme africain pour les semences, a permis de plancher sur les actions permettant d'anticiper sur les conditions d'une sécurité semencière pour une bonne relance des activités agricoles en période post-crise sanitaire.

(AIP)

bsp/fmo