vendredi 28 aout 2020 par ONP

Pour mitiger les impacts négatifs de la COVID-19 sur le Développement Humain en Côte d'Ivoire, l'Office National de la Population (ONP) s'est engagé dans une série d'activités de formation et de mobilisation sociale.

Lors du lancement de la première étape de cette activité le 17 août dernier à Yamoussoukro, Dr HININ Moustapha, Directeur Général de l'ONP a révélé l'intérêt qu'accorde le gouvernement à l'épanouissement de la population.

Le Directeur Général de l'ONP, représentant Madame la Ministre Nialé KABA a précisé qu'en dépit de tous les efforts consentis par le gouvernement pour le bien être de la population, les résultats dans le domaine de la population et le développement sont peu reluisants. Selon le rapport sur les indicateurs de développement humain publié par le PNUD en 2018, l'espérance de vie scolaire des jeunes filles est encore faible. Au primaire, des filles abandonnent prématurément leur scolarité du fait des grossesses.

On note également une prépondérance de mariages précoces avec une insuffisance de l'application de la loi concernant l'âge au premier mariage, ainsi qu'une une faible utilisation de la contraception moderne. Il a aussi souligné une grande pression au niveau économique, en termes de charges sociales aussi bien sur les revenus des ménages que sur le budget de l'État.

Faut-il le rappeler, cette activité de formation et de mobilisation sociale à l'endroit des cibles de terrain que sont les acteurs des Institutions de Formation et d'Education Féminine (IFEF) et des Centres sociaux, s'est articulé autour de quatre sessions, au cours desquelles les experts ont diffusé des formations de haute qualité sur les thématiques telles que la Santé Sexuelle et Reproductive, l'enregistrement des naissances, la scolarisation des enfants surtout de la jeune fille, les violences sexistes.

La première session a porté sur l'enregistrement des naissances et a permis de passer en revue l'état des lieux en la matière, les conséquences de la non déclaration des naissances ainsi que les dispositifs et mesures de promotion des déclarations. Au cours de la deuxième session consacrée à la scolarisation de la jeune fille et son maintien dans le système éducatif, les participants ont été éclairés sur l'état des inégalités entre filles et garçons, les dispositions législatives et réglementaires en faveur de la scolarisation universelle, les facteurs bloquant de la scolarisation des jeunes filles et les stratégies de promotion de mises en ?uvre.

Quant à la troisième session, elle a porté sur la santé de la reproduction et la planification familiale. Les experts ont abordé les enjeux et défis en matière de consultation prénatale et de planification familiale ainsi que les principales méthodes contraceptives. La quatrième et dernière session quant à elle a porté sur les Violences Basées sur le Genre (VBG). Des éclaircissements ont été donnés sur les facteurs explicatifs des VBG ainsi que les dispositions relatives à la prise en charge et à la prévention de ces violences.