lundi 31 aout 2020 par AIP

Abidjan - Le président de l'Eglise méthodiste unie Côte d'Ivoire (EMUCI), Bishop Benjamin Boni, a appelé, le dimanche 30 août 2020, à la responsabilité de tous pour mettre fin à toutes formes de violences, dans son message, à l'occasion du culte de clôture de la 15è conférence annuelle ordinaire, dont les travaux ont eu lieu au temple Canaan de Cocody-Angré.

Selon le Bishop Boni, les tensions observées en cette année électorale aggravent le climat déjà "délétère" d'une Côte d'Ivoire "fortement fragilisée par le COVID-19" et en même temps, "ternissent son image" en tant que terre d'espérance et pays de l'hospitalier.

C'est pourquoi, l'EMUCI exprime sa compassion aux victimes et ses sincères condoléances aux familles endeuillées, exhorte à renoncer aux représailles et autres formes de vengeances et rappelle la nécessité d'un dialogue sans exclusive de tous les fils et filles du pays, "impératif indispensable pour aller à la paix".

Elle exprime "son entière disponibilité dans la recherche communautaire de la paix et de la réconciliation" et plaide pour l'instauration d'une chaîne de prières interconfessionnelles en faveur de la paix ainsi que l'institution d'une journée nationale de jeûne et de prières.

Le Bishop Benjamin Boni, dans son traditionnel message épiscopal à l'occasion du culte de longue veille, le 31 décembre 2019, avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur les risques que les échéances pouvaient faire courir à la nation entière dans un contexte socio-politique sensible.

Ces craintes étaient justifiées puisque le mois d'août a été émaillé de violences dans certaines villes du pays. Des marches éclatées de l'opposition pour protester contre la candidature à un troisième mandat du Président Alassane Ouattara se sont muées en affrontements intercommunautaires qui ont fait une dizaine de morts et causé de nombreux dégâts matériels.

Le Premier ministre Hamed Bakayoko vient d'effectuer, à cet effet, une tournée dans les quatre villes du pays qui ont été fortement secouées par les violences. Il s'agit de Bonoua, Gagnoa, Divo et Daoukro.

Fmo