mardi 15 septembre 2020 par APA

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a annoncé lundi a Abidjan, l'institution d'un dialogue direct avec les organisations de jeunesse de la Côte d'Ivoire pour mieux capter leurs problèmes et trouver des solutions aux questions d'emplois.

Je veux établir un dialogue direct et des échanges permanents avec vous pour bien capter vos problèmes et y trouver des solutions... J'ai demandé au ministre de la jeunesse de faire en sorte que nous ayons au moins une fois par an, une rencontre avec vous, a dit M. Bakayoko. Il s'exprimait lors d'un échange direct avec des organisations et fédérations de jeunesse du pays issues de diverses sensibilités.

Ma nomination à la primature est une opportunité pour chacun de vous. Mon premier travail va être de vous donner des opportunités d'emplois , a promis M. Bakayoko appelant les jeunes à ne pas se laisser manipuler par les acteurs politiques.

Ne vous laissez pas disperser et manipuler par les acteurs politiques...On veut vous aider, mais personne ne progresse sans effort. Je vous demande de prendre votre destin en main , a conseillé le chef du gouvernement ivoirien.


Poursuivant, il a exhorté avec insistance les jeunes à dire non à la violence . Ceux qui espèrent prospérer dans la violence, vous pouvez leur dire qu'ils perdent leurs temps, a soutenu le premier ministre.

Je lance un appel à toute la jeunesse de Côte d'Ivoire. Être d'un parti politique différent ne doit pas faire de nous des ennemis , a estimé M. Bakayoko.

Plus de 400 000 jeunes sont sortis du système scolaire de 2000 à 2010 sans qualification. De 2011 à 2018, plus de 2 800 000 emplois dont 1 800 000 au profit de la jeunesse, ont été créés , a entre autres rappelé pour sa part, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l'emploi des jeunes notant que malgré cela de nombreux jeunes restent encore en attente de perspectives .

Dans la foulée, il a annoncé la reprise imminente de différents programmes d'insertion en faveur des jeunes regrettant que dans nos turpitudes politiques, très peu de temps est consacré à la jeunesse .


Auparavant, des leaders d'organisation de jeunesse, ont égrené devant le premier ministre et plusieurs autres membres du gouvernement, leurs difficultés. Nous sommes fatigués des manipulations des jeunes. Nous n'allons plus jamais accepter de nous faire tuer pour rien, a indiqué Edima Emmanuel, le président du Conseil national de la jeunesse de Côte d'Ivoire ( CNJCI).

Vous avez un lourd devoir. Celui de concilier toutes les parties ivoiriennes, a dit à son tour au premier ministre, Ferdinand Mia, le représentant de la jeunesse de l'opposition. Quant à Allah Saint-Clair, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), le grand plus syndicat estudiantin du pays, il a énuméré les difficultés des élèves et étudiants dans le pays, se félicitant de ce la violence a baissé de plus de 70% dans les universités de Côte d'Ivoire .

LB/ls/APA