mercredi 23 septembre 2020 par AIP

Abidjan, Seulement trois entreprises du bois sur des multitudes que compte la Côte d'Ivoire sont certifiées, a indiqué mardi 22 septembre 2020, le président du Syndicat des producteurs industriels du bois (SPIB), Boubacar Ben Salah, lors d'un atelier portant sur le système de vérification de la légalité (SVL), la certification forestière et la traçabilité du bois en Côte d'Ivoire .

Cet atelier, organisé par le SPIB et l'Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT), avait pour but de sensibiliser les entreprises ivoiriennes du bois à aller vers la certification, a relevé M. Salah, précisant que les trois structures certifiées sont membres du syndicat.

Relevant l'utilité de la certification, il a relevé que le commerce du bois en Côte d'Ivoire est régi par une réglementation. Une entreprise qui coupe du bois doit le faire dans un périmètre d'exploitation autorisée, être légalement constituée, et prouver que ses produits sont légaux.

Légaliser sa production de bois, a-t-il poursuivi, répond à un référentiel, qui est tout d'abord d'effectuer la traçabilité du bois produit et vendu. Ensuite, se soumettre à un SVL qui permet de vérifier le rapport légal de l'entreprise. Enfin, se faire certifier par un organisme indépendant agréé qui atteste que les produits transformés sont d'origine légale.

Le respect de la réglementation améliore la gouvernance et montre que nous sommes une entreprise citoyenne. De plus, le consommateur est rassuré qu'en à la légalité du bois acheté , a-t-il ajouté, demandant à l'Etat d'accompagner cette sensibilisation par des décisions incitatives, avant la signature l'Accord de partenariat volontaire (APV) avec l'Union Européenne pour la certification de toutes les entreprises du bois .

Le SPIB est membre de l'ATIBT, qui se présente comme un appui technique au syndicat, pour entre-autre le renforcement des capacités de celui-ci en vue d'une meilleure intégration dans l'APV pour l'application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT en anglais) avec l'Union Européenne.

De 16 millions d'hectares de forêts au début du XXè siècle, la Côte d'Ivoire a aujourd'hui moins de 3 millions d'hectares. L'Etat a, de ce fait, entrepris des démarches pour une gestion durable de la forêt. Partant de son adhésion en 2011, au mécanisme international de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+) à la promulgation en juillet 2019 d'un nouveau code forestier, a fait savoir le représentant du ministre des Eaux et Forêts, Colonel Major Mé Kouamé Martial, à l'ouverture de cet atelier.

(AIP)

eaa/fmo