jeudi 24 septembre 2020 par Partis Politiques

Le Directeur national de campagne du candidat à la présidentielle prochaine, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Venance Djédjé, se dévoile dans cette interview.

Quel est votre parcours politique ?

Venance Djédjé : Je suis fils de Djédjé Bagnon, un compagnon d'Houphouët-Boigny dans la région de Gagnoa. Dès mon jeune âge, mon père était Secrétaire général de région du Pdci-Rda. J'ai été formé auprès de mon père. Et pendant les vacances, je vendais aussi les cartes du Pdci-Rda, dans le cadre du parti unique. Et puis j'ai été à l'école du Pdci-Rda à travers la jeunesse du parti. Nous sommes de la première promotion avec Koné Mahamadou de la Jeunesse du Pdci (Jpdci). J'ai été président de la Jpdci communale à Koumassi pendant près de 12 ans. Et puis Secrétaire général de section pendant plus de 16 ans. Je suis membre du Pdci-Rda. Il y a environ 12 ans que je suis membre du Bureau politique du Pdci-Rda. J'ai été 3e adjoint au maire avec N'Dohi Yapi Raymond. Aujourd'hui, je suis Conseiller m
Pourquoi vous avez accepté d'être le Directeur national de campagne de KKB pour la présidentielle prochaine ?

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai accepté d'être son Directeur national de campagne parce que je connais l'homme. Je suis son Conseiller. Avant qu'il n'aille à la Jpdci pour être candidat national, il est venu me voir, nous avons échangé et je lui ai donné des conseils. Et depuis, on ne s'est plus jamais quittés, on se fréquente. Donc, il y a toutes ces raisons, mais surtout pour sa détermination pour ce qu'il sait faire en politique. C'est quelqu'un qui a une très bonne vision politique. C'est un enfant de la maison, tout le monde le connaît chez nous. C'est pour cela, avec beaucoup de plaisir, je l'ai suivi quand il m'a demandé d'être son Directeur de campagne.

Vous êtes tous les deux membres du Bureau politique du Pdci-Rda. Votre parti a un candidat officiel en la personne de Bédié à cette élection. N'avez-vous pas peur d'être sanctionné avec votre candidature indépendante ?

Avoir peur des sanctions ? Non. On ne peut pas avoir peur des sanctions parce que ce n'est pas la première fois. Nous n'inventons pas. Vous vous souvenez que le président Bédié lui-même en 2000, avait déposé ses dossiers en tant que candidat indépendant, alors que la Convention avait porté son choix sur Emile Constant Bombet et lorsque la Convention a choisi Emile Constant Bombet. Donc, on n'a pas peur d'être sanctionnés. Mais ce qu'il faut retenir, on est au Pdci-Rda et on reste au Pdci-Rda.

Est-ce que votre candidat peut-il faire le poids face aux autres candidats ?

Il fait suffisamment le poids face aux autres candidats. Ce n'est pas la première fois qu'il y va. Il a été déjà présent au rendez-vous en 2015, il a eu environ 4 %. Ce qui n'est pas rien. Et depuis, il s'est préparé. Nous, notre slogan aujourd'hui, est que nous sommes prêts. Nous avons tous les atouts, un bon programme de gouvernement Nous sommes vraiment prêts parce que depuis le premier échec, nous nous sommes préparés. Nous sommes prêts à affronter toute adversité politique.

Quelles sont les grandes lignes de votre projet de société ?

Dans notre programme, nous avons en priorité la jeunesse. C'est pour cela qu'on veut que les jeunes s'approprient notre campagne. Parce que notre candidat est jeune. Et, on ne peut pas construire la maison des jeunes en l'absence des jeunes, ce n'est pas possible. Tous ceux qui candidats aujourd'hui, ils sont au pouvoir ou ils ont déjà gouverné ce pays. Mais qu'est-ce qu'on constate ? Le chômage qui grimpe. La personne qui peut régler ce problème, c'est bien KKB.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous êtes là pour accompagner le régime en place ?

C'est qu'ils n'ont rien compris à la politique. Nous ne sommes pas là pour accompagner le régime en place. Nous, nous sommes là pour gagner les élections. Et le 31 octobre, nous gagnerons les élections.

Est-ce vrai que le pouvoir Rhdp vous a aidé à avoir les parrainages pour votre dossier de candidature ?

Pour les parrainages, on ne cherchait que 1 %. Le candidat KK en 2015 a eu près de 4 % de voix. Ce n'est pas 1 % qu'il ne peut pas avoir. Et il a eu le temps, pendant qu'il était président de la Jpdci, de préparer des structures du parti qui n'existaient presque pas. Et depuis, il a des amis. Donc, cela ne nous avait même pas posé de problèmes. On en avait même à profusion. Pour ceux qui en veulent, on leur donnera. Nous, nous sommes tranquilles avec notre propre conscience. Nous savons que c'est notre travail qui va payer.

Bédié a appelé à une désobéissance civile. Et, il a été rejoint par Affi N'Guessan. Êtes-vous pour ?

Dès lors que nous ne sommes pas associés, nous ne savons pas pourquoi nous allons les rejoindre.

Et s'ils vous font appel ?

On avisera.

Et s'ils vous demandaient de boycotter la présidentielle du samedi 31 octobre prochain ?

On avisera, quand ils vont nous faire appel. On ne peut pas dire qu'on boycotte ou qu'on ne boycotte pas, mais on avisera.

Pensez-vous que les conditions sont réunies pour une présidentielle apaisée, transparente, démocratique ?

Ce sont les hommes qui créent les conditions. Mais je pense que là où nous sommes arrivés, avec le verdict du Conseil constitutionnel, nous nous sommes prêts pour aller aux élections.

Êtes-vous pour le report de la présidentielle comme le recommandent certains au sein de la communauté internationale ?

Nous, nous sommes prêts pour aller aux élections. Mais, s'il se décide qu'on doit reporter pour telle ou telle raison, nous nous sommes prêts pourvu qu'il y ait élection.



Réalisée par SYLLA A.

(In Soir Info du Jeudi 24 septembre 2020)