mardi 3 novembre 2020 par AIP

Dans un rapport, rendu publique lundi 02 novembre 2020, la plateforme de la société civile pour la paix et la démocratie (PSCPD) apprécie diversement le déroulement de la campagne électorale et du scrutin présidentiel du samedi 31 octobre.

Selon ce rapport, la campagne électorale a enregistré des discours de haine, d'incitation à la violence, notamment, sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, la campagne électorale a été émaillée d'incidents dans certaines localités du pays, notamment, à Dabou, Bonoua, M'Bahiakro et Bongouanou. Ces incidents ont parfois dégénéré en violences et affrontements intercommunautaires, des destructions de biens, des enlèvements, des actes d'intimidation, des atteintes à l'intégrité physique et des pertes en vies humaines .

Tout en relevant le calme qui a prévalu à divers endroits du pays au cours du déroulement de ces élections, ce rapport de la mission d'observation de la PSCPD souligne les violences dans plusieurs localités dont Sakassou, Tiébissou, Yamoussoukro, Abengourou, Bangolo, etc .

Dans leur rapport, les observateurs de la PSCPD ont mis l'accent sur la montée des violences aux lendemains de cette présidentielle du fait des rumeurs d'attaque. Face à ce climat tendu et belliqueux , la PSCPD fait des recommandations.

Au gouvernement, elle recommande, entre autres, d' ouvrir un dialogue inclusif avec l'opposition et de créer les conditions favorables à une réconciliation durable . Aux partis politiques de l'opposition, elle recommande de lancer des appels à la non-violence aux militants et sympathisants, de recourir au dialogue et aux voies légales pour le règlement des différends post-électoraux et d'observer les dispositions du code de bonne conduite des partis politiques.

Aux forces de défense et de sécurité, cette organisation non gouvernementale de promotion de la paix et de la démocratie de maintenir l'ordre dans le cadre légal et le strict respect des droits de l'homme et d'agir de façon professionnelle sur le terrain en utilisant exclusivement des armes conventionnelles lors des opérations de maintien d'ordre.

La PSCPD a également fait des recommandations aux médias, aux chefs traditionnels et religieux ainsi qu'aux acteurs de la société civile dans le sens d'?uvrer pour la paix et la cohésion sociale afin d'éviter à la Côte d'Ivoire de sombrer dans le chaos.

(AIP)

rkk