mercredi 4 novembre 2020 par Le Nouveau Réveil

Le 31 Octobre 2020, dans un contexte de tension politique marquée de peur et d'inquiétude, les Ivoiriens ont été appelés aux urnes pour élire le futur Président de la République de Côte d'Ivoire.

Pour rappel, depuis plusieurs mois, la Côte d'Ivoire traverse une crise préélectorale occasionnant des morts, de nombreux blessés et d'innombrables destructions de biens publics et privés.

L'opposition politique, en désaccord avec le pouvoir sur l'organisation de ce scrutin, a appelé aÌ un boycott actif du scrutin pendant que le parti au pouvoir appelait les électeurs aÌ se rendre massivement dans les urnes et, s'adressant aÌ ses militants, aÌ protéger les lieux de vote.

Le scrutin présidentiel organise dans ce climat délétère a été émaillé par de nombreuses violences avec pour conséquences des morts d'hommes, des blessés, des destructions de matériels de vote et d'incendie de biens publics et privés.

Le MIDH déplore que des électeurs aient été empêchés aÌ se rendre dans leurs lieux de vote en vue de jouir pleinement de ce droit citoyen.

Aux lendemains de ce scrutin du 31 octobre 2020, les violences se sont poursuivies dans certaines localités de Toumodi et de Sakassou augmentant le lot macabre des pertes en vie humaine.

Face aÌ cette situation déplorable et gravissime pour les droits humains, Me DOUMBIA Yacouba, Président du Conseil d'Administration du MIDH, voudrait interpeller les acteurs politiques de l'opposition et du pouvoir afin de faire cesser les violences et de privilégier le dialogue, seuls gages de sécurité, de paix et du bonheur des populations qui ne souhaitent plus revivre les crises précédentes de 2010-2011.

Les élections, qui devaient constituer des moments de libres choix des populations, sont des moments d'inquiétude et d'angoisse en Côte d'Ivoire. La violence et les discours haineux des acteurs politiques et leurs partisans ont pris le pas sur les explications des programmes de société. La violence s'est installée progressivement dans la pratique de la démocratie aÌ l'ivoirienne, la mort semble être perçue comme un phénomène banal a déploré Me Doumbia Yacouba, ce lundi 02 novembre 2020.

J'appelle de toute voix, l'ensemble des acteurs politiques (pouvoir et opposition) aÌ renoncer aux discours incitant aÌ la violence, aÌ privilégier le dialogue et la concertation pour sortir de la spirale de la violence. L'Union Africaine et la CEDEAO doivent aider la classe politique ivoirienne aÌ s'asseoir autour d'une table de négociation. La société civile doit jouer sa partition en toute impartialité et indépendance a conclu Me Doumbia Yacouba, Président du Conseil d'administration du MIDH.