jeudi 5 novembre 2020 par Le Nouveau Réveil

Comme il fallait s'y attendre, les marchés d'Abidjan continuent de s'appauvrir. Et la conséquence logique, c'est bien évidemment la flambée des prix des denrées. Le marché Gouro d'Adjamé où nous avons fait un tour grouille de moins en moins de monde comme il a toujours affiché auparavent. Les étals n'offrent pas assez de possibilité. On ne trouve plus assez de graines de palme, d'aubergines, de poissons, de bananes, piment bref. Tout manque pratiquement sur les marchés avec évidemment sa conséquence de flambée des prix. A en croire les vendeuses, il n'y a certes pas suffisamment d'approvisionnement mais surtout les populations fréquentent de moins en moins les marchés. A l'abattoir de Port- Bouet, la viande manque depuis quelques jours. Le chevillard que nous avons rencontré sur place nous a confié qu'il y a de moins en moins d'abatage de b?uf à l'abattoir. Ce qui fait que la viande commence à manquer. A l'en croire, cette situation est la conséquence des blocus sur le terrain du fait des évènements liés à la crise postélectorale. On essaie de faire de notre mieux pour qu'il y a de la viande. Il y ait eu plusieurs camions de b?ufs qui ont été bloqués au niveau de Yamoussoukro. Cette situation a causé la mort de plusieurs bêtes. Il a eu 5 à 6 jours que qu'aucun camion n'a pu rentrer à l'abattoir. C'est seulement depuis hier (Ndlr : mardi) que quelques camions ont pu arriver. C'est au moins 400 b?ufs qu'on abattait par jour.

Mais actuellement c'est la moitié que nous abattons. Pendant ce temps, la demande, elle, a augmenté a expliqué mon interlocuteur. Qui a avoué que les prix ont logiquement augmenté. Ainsi, le prix au niveau du chevillard qui était de 2000 à 2100 Franc le kilogramme s'est vu grimper. Désormais le prix du kilogramme varie entre 2500 à 3000 Franc Cfa sur les marchés. Il convient de signaler que l'approvisionnement a également baissé du côté du Burkina Faso et du Mali depuis la vive tension entretenue par les acteurs politiques à l'approche de l'élection présidentielle.

A cette allure, il ne sera pas surprenant que la situation soit intenable dans un futur proche pour les populations qui ne méritent vraiment pas un tel traitement occasionné par les acteurs politiques ivoiriens.

FRANÇOIS BECANTHY