jeudi 26 novembre 2020 par AIP

Daloa- Les populations du village de Zah, dans la sous-préfecture de Daloa ont appelé de tous leurs v?ux, mercredi 25 novembre 2020, le retour à la paix et à la cohésion sociale après les violences qui ont endeuillé cette localité le jour du scrutin présidentiel, samedi 31 octobre.

"Nous somme pour la paix. Nous ne voulons rien d'autre que la paix. depuis le 31 octobre, nous ne pouvons plus aller au champs, notre cacao mûri, mais personne n'ose aller le récolter en raison de l'insécurité qui prévaut depuis l'élection présidentielle", a relevé le chef du village, Séry Goualy Ernest, demandant au gouvernement de "nous venir en aide pour ceux qui ont perdu leurs maisons".

Selon lui, les populations autochtones et allogènes ont toujours vécu en bonne intelligence à Zah, mais la journée du 31 octobre a été "une journée triste", parce que des affrontements à l'arme ont endeuillé le village. De cet affrontement, l'on dénombre, selon lui deux morts et deux personnes portées disparues.

Le conflit a éclaté suite à l'enlèvement d'urnes par des jeunes autochtones, ce qui a courroucé les jeunes allogènes. Des tirs d'armes ont été entendus selon plusieurs témoins dans le village ce 31 octobre, et l'élection n'a pu se dérouler à Zah en raison de la tension et des violences enregistrées.

Le bilan, 15 maisons parties en fumé, 25 cuisines incendiées, et plusieurs dizaines de blessés dont certains à l'arme. Depuis lors lors c'est la méfiance entre autochtones et allogènes.

ss/ask