mardi 15 decembre 2020 par Abidjan.net

Aider la petite fille à dénoncer les cas de violences dont elle est sujette en cours d'année scolaire en milieu rural. C'est l'objectif d'une campagne de sensibilisation initiée par l'ONG Jeunes Féminine Active (JFA) ce lundi 14 décembre à une activité d'échange et de formation sur avec les petits sous le thème Ne touche pas à ma petite s?ur .

Il s' agit pour les organisateurs d'informer les petites filles sur les typologies des violences faites aux petites filles afin de les outiller à la dénonciation. Mais également de créer un cadre d'échange en vue d'une mise en confiance avec les petites filles voir s' il y a d'éventuel victimes et les prendre en charge, par assistance. Les différents ateliers qui ont meublé cette journée ont été le lieu pour les responsables de l'Ong JFA d'informer les petites filles sur le cadre juridique des violences qu 'elles subissent.

La Côte d'Ivoire n'est pas en marge des violences faites aux petites filles en cours d'années scolaire. En effet, selon des données du rapport d'analyse statistique nationale par le Ministère de l'Education Nationale,de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ,la Direction des stratégies de la planification et des statistiques ,UNICEF, Institut Nationale de la Statistique il y a 10624 cas de propos humiliants ,7666 ont été exercés en milieu rural soit 72% des cas contre 28% en milieu urbain. S'agissant des cas ,intimidations, de coups et blessures et de bastonnades ,la tendance observée est la même d'autant plus qu'il ya respectivement 79% en milieu rural contre 21% en milieu urbain pour les cas d'intimidations, 73% en milieu rural contre 27 % en milieu urbain pour les cas de bastonnades et cela met mal l'éducation de nos filles, les détournant du chemin de l 'école.

"Bien que le ministère de la femme , de la famille de l'enfant fait un effet dans cette lutte contre les VBG, au tolal nous avons 3157 personnes survivantes de VBG qui ont été prises en charge par la plateforme de VBG dont 2674 femmes et filles ; 55% des cas de viol pris en charge dans les délais de 72 heures, 85% des alertes de mariages forcés et 56% des alertes de mutilations génitales féminines gérés avec succès (Sources MFFE/DEPS : GBVIMS 2019)" a expliqué Mariam DOUMBOUYA Présidente de l'Ong JFA..

Cyprien K.