Des femmes du secteur du vivrier de la région du Tonkpi, représentées par leur présidente régionale, Tia Glao Philomène, ont exprimé au maire de la commune de Man, Aboubakar Fofana, leur opposition sur le site destiné à la création d'un marché de gros, à l'entrée de la ville.

Pour amoindrir la souffrance des femmes opérant dans le secteur du vivrier qui ne disposent plus d'espace adéquat depuis le lancement des travaux de construction du grand marché de Man par la mairie, "nous avons donc décidé d'aller sur le site qui est ma propriété que je mets gratuitement à la disposition des femmes pour pouvoir exercer leur commerce", a-t-elle expliqué vendredi 11 décembre 2020 dame Tia Glao.

A entendre la présidente Tia Glao, d'une superficie d'environ 2,5 ha, ce terrain situé dans les environs du lycée municipal Jacquet Florent est une propriété privée qui donne à ses soeurs pour exercer leurs activités, ce qui ne rencontre pas l'assentiment des autorités municipales de Man qui proposent un autre endroit à sept kilomètres de Man. Cet espace est trop loin pour vendre ou faire le marché , affirment les femmes qui accusent le maire d'avoir déployé la police municipale sur le site pour les violenter.

Quand nous avons commencé à travailler, le maire a envoyé la garde municipale pour nous brutaliser et ramasser toute notre banane d'une valeur de trois millions de francs CFA. Le lendemain, ils sont venus saisir 350 autres sacs de bananes. Aujourd'hui nous ne savons plus que faire face à cette situation , a affirmé Mme Glao appelant les autorités du pays à leur venir en aide.

Joint au téléphone, le maire a fait savoir, pour sa part, n'avoir brutalisé aucune femme et qu'il n'a reçu aucun courrier demandant l'autorisation de construire un marché dans un quartier résidentiel.

Le site en question jouxte une école. Qui d'ailleurs est venue se plaindre chez moi. Il n'est pas possible de construire un marché de gr