mardi 26 janvier 2021 par Le Banco.net

Partis du chef-lieu de la préfecture de Sipilou à 8 heures ce samedi 16 janvier 2021, nous sommes arrivé à Kpéaba aux environs de 9 heures 30 minutes, après avoir parcouru 22 km et successivement traversé Koulaleu, de vastes plantations de caféiers feuillus, une bande de forêt dense et franchi le pont de fortune qui traverse la rivière Kpéa qui a donné son nom au village. L'air est encore frais. Kpéaba ,une localité peuplée de plus de 600 habitants ; enveloppée dans la bruine matinale, s'éveille doucement au son des bruits des pilons qui écrasent des grains de riz paddy dans les mortiers.

À l'entrée du village, sur un terrain vague, dans la cour de l'école primaire, un troupeau de moutons. À côté d'une case construite en terre battue, un commerçant solitaire, debout devant son étal de fortune où sont exposés des gadgets en plastique, distribue gratuitement des bonbons à des bambins, pour la plupart nus, et aux ventres bien arrondis. Au loin, au milieu du village, au sommet de la colline qui surplombe Kpéaba flotte, au gré du vent, un fanion. Celui de la République de la Guinée. Les patrouilles des forces de l'ordre guinéennes à Kpéaba, selon la population, sont permanentes. Au moins trois fois par mois.

Importantes réserves de nickel, d'or et de diamant

Depuis plusieurs décennies, Kpéaba est la pomme de discorde entre la Guinée et la Côte d'Ivoire. Chacun des deux pays réclamant cette bande de terre. À Kpéaba est construite une école primaire publique qui dépend l'Inspection de l'enseignement préscolaire et primaire de Sipilou. Au titre de la rentrée scolaire 2020-2021, cette école a enregistré 94 élèves dont 30 jeunes filles. La population du village est ivoirienne. Exclusivement des Yacouba et Mahou originaires de Sipilou et Ouaninou (Touba). ... suite de l'article sur Le Banco.net