vendredi 12 fevrier 2021 par L'intelligent d'Abidjan

Le Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida) a organisé un séminaire de restitution et de validation des travaux pour sa restructuration du mercredi 3 au samedi 5 février 2021 dans un hôtel de Jacqueville.

À l'ouverture des travaux le jeudi 4 février 2021, Tiburce Koffi, président du Conseil de gestion et de restructuration du Burida a demandé qu'on laisse l'équipe actuelle en place.
Il a dit être persuadé qu'aucune structure, aucune communauté, aucune organisation créée par les hommes ne peut répondre à leurs besoins, ne peut accomplir des progrès sans la culture de sa mémoire. C'est-à-dire sans souvenir, sans mémoire, sans repère historique, sans balise mémorielle. Il charge : C'est pourquoi, il m'a plu, ce matin, pour proposer ce discours de la mémoire destiné 1: aux mentons lisses du Burida. C'est une expression métaphorique très belle que nous tenons d'Amadou Hampaté Ba dans ?'Kaïdara''. Il appelle les mentons lisses, les gens imberbes qui n'ont pas encore l'expérience de la vie, qui n'ont pas vécu grand-chose à ce monde, qui bavardent, piaillent, racontent n'importe quoi. Donc, ce discours est tenu d'abord aux mentons lisses du Burida. Ensuite, à ceux qui ne savent pas l'histoire non-écrite du Burida et qui racontent des histoires. Comme dirait le président Houphouët-Boigny, laissez dire cette histoire afin d'éviter d'orner les histoires. Et c'est cette histoire que je vais m'appliquer à vous conter de manière ramassée, chrono oblige.
Et d'ajouter : Elle commence au cours des années 70. Le point d'audace de cette histoire, c'est 1975. Ce pays connaît un boom économique immense. La Côte d'Ivoire est citée partout comme un pays modèle. Son président Houphouët- Boigny est un modèle dans toute l'Afrique, dans le monde. Il n'y a pas que l'économie, il n'y pas que les immeubles qui poussent à Abidjan comme Manhattan, il n'y a pas que ça qui fait la grandeur d'Houphouët-Boigny. Il y a le sport et les arts. En sport, il a deux génies qui rayonnent partout sur les stades d'Afrique. L'un s'appelle Kalet Bialy, l'autre Laurent Pokou (...) Côté des arts, il y a trois grandes personnalités. La première c'est Fax Clark, grand trompettiste qui a vécu à Bruxelles et est revenu au pays. Son espace s'appelle le quartier Latin (...) Amédée Pierre, grande vedette de cette époque décide d'arrêter la musique parce qu'il n'arrivait à s'en sortir malgré son succès (...) L'affaire fait le buzz, Houphouët-Boigny l'appelle et lui demande de ne pas arrêter et demande qu'on organise le secteur .
Sur sa lancée, le président du comité de restructuration Tiburce Koffi a précisé : Presqu'au bout de la tâche, moi je pense qu'enfin nous pouvons donner un travail achevé. Ce sont les derniers mots que je voudrais dire, dites à madame la ministre ces mots sur ce que dit le président du conseil de gestion, je le dis avec beaucoup d'exaltation parce que c'est mon style. Elle doit défendre plumage, bec et ongles le destin de ces artistes-créateurs qui est entre ses mains. 2020 a été une année tragique pour les créateurs de ce pays, non seulement sur le plan politique, économique mais surtout pour les créateurs. Ils n'ont rien () Les bars étaient fermés, les spectacles n'étaient pas possible, ils souffrent. C'est le dernier message que je voudrais lui lancer. Nous lui faisons confiance, et au chef de l'État, qu'on donne au Burida ce qu'on lui doit il nous a été rapporté que l'État de Côte d'Ivoire nous doit au moins 90 milliards Fcfa . Dites-nous une parole financière et le Burida sera guéri. ... suite de l'article sur L'intelligent d'Abidjan