vendredi 19 fevrier 2021 par AIP

Divo ? Le Médiateur Délégué des régions du Gôh, du Lôh-Djiboua et de la Nawa, Guehi Brissi Lucas, demande à l'ensemble des communautés du département de Divo d'exorciser définitivement la violence politique qui, de façon régulière, vient perturber la cohésion sociale à chaque période électorale, dans les localités de ce département.

M. Brissi Lucas a fait cette exhortation, mercredi 17 février 2021, à l'occasion d'une mission de conciliation et d'installation des comités de veille et de suivi de la situation de la cohésion sociale à Divo, en présence du préfet de région, Kouakou Assoman, de la chefferie traditionnelle, de guides religieux, de responsables d'associations de femmes, et de jeunes.

Depuis 1990, le retour au multipartisme (), nous constatons qu'à Divo il y a toujours du feu. Je suis donc venu pour dire qu'il faut exorciser définitivement le mal, parce que personne ne gagne à cela , a déclaré le Médiateur délégué.

Il a demandé à la chefferie traditionnelle et aux chefs de communautés de suivre l'exemple de Hiré où, là-bas les chefs exigent des candidats en campagne pour les législatives du 6 mars 2021, qu'ils prennent l'engagement de ne pas porter atteinte à la cohésion sociale au cours de ce processus électoral sinon, ils ne seront pas reçus par les communautés.

Ayez le courage de dire aux candidats d'avoir un langage de paix, un langage civilisé, qui renforce le vivre ensemble , a insisté M. Brissi.

Auparavant, le porte-parole des chefs de village de Divo, Bobi André, Chef du village de Baba, le porte-parole des jeunes, Adjehi Aubin, président du Conseil national des jeunes, section Divo, et la porte-parole des femmes, Koné Affoussiata, tous ont indexé les hommes politiques comme étant les principaux responsables des violences politiques à Divo. Koné Affoussiata a plaidé pour qu'ils arrêtent d'envoyer les jeunes à la mort .

A la fin des échanges le Comité de veille et de suivi de la situation de la cohésion sociale de Divo, composé de 30 membres, a été présenté. Sa mission est de servir de relais local du Médiateur de la République et aider les autorités à anticiper et régler les conflits, du genre de ceux vécus aux élections locales de 2018 à Divo, avec de nombreux dégâts matériels causés pour contester les résultats. De même, à l'occasion de la contestation d'une 3ème candidature du Président Ouattara, des violences ont causé à Divo huit morts et de nombreux biens incendiés, les 21 et 22 août 2020.

(AIP)

jmk/ask