dimanche 14 mars 2021 par RFI

Ce plasticien ivoirien qui vit entre Paris et Abidjan affirme un style unique, à la fois très personnel et à portée universelle. Son secret: les symboles, un langage à part entière.

Dès son plus jeune âge, Ernest Dükü est marqué par l'apprentissage des symboles akans auprès de sa mère, active dans le commerce des pagnes. Elle m'expliquait le sens des dessins imprimés sur les tissus, comme les membres croisés du singe, qui signifient l'unité profonde, ce qui lie les humains . Plus tard, il se prend de passion pour la ligne, le trait, le dessin. J'aimais bien reproduire les affiches de films de façon spontanée devant les salles de cinéma à Bouaké , se souvient-il.

Formé à l'Ecole nationale des Beaux-Arts d'Abidjan, il part en 1982 en France, à 24 ans, pour continuer ses études dans les arts décoratifs, à l'ENSAD à Paris, et en architecture à Nanterre. Plus que par un courant ou une école, il est influencé par la démarche plastique très singulière du sculpteur ivoirien Christian Lattier (1925-1978), un de ses professeurs à Abidjan, mais aussi par les livres de Georges Niangouran-Bouah, un ethnologue de l'Université d'Abidjan qu'il décrit comme le maître des idéogrammes akans . ... suite de l'article sur RFI