lundi 12 avril 2021 par RFI

Le procès du bombardement du camp militaire français de Bouaké en Côte d'Ivoire, en 2004, qui avait fait dix morts (neuf soldats français et un civil américain), entre dans sa troisième et dernière semaine ce lundi devant la Cour d'assises de Paris. Seront entendus comme témoins les responsables politiques français de l'époque : le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et trois ministres.

C'est une affaire sur laquelle planent encore des zones d'ombre. En particulier sur un épisode survenu au Togo, dix jours après l'attaque. Un groupe d'hommes est arrêté, parmi lesquels, soupçonnent les Togolais, se trouvent les pilotes. À raison pour au moins l'un d'entre eux. Alertés, ni le ministère de l'Intérieur de Dominique de Villepin, ni la Défense de Michèle Alliot-Marie, ni les Affaires étrangères de Michel Barnier ne donnent suite, et les suspects sont libérés.

Ils ont tout fait pour qu'on ne puisse pas arriver à tirer le fil
Pour Jean Balan, avocat de la majorité des parties civiles, cet épisode montre une entente au plus haut niveau pour que les pilotes échappent aux mains de la justice. C'est l'élément clé de sa thèse : le bombardement serait une manipulation française qui a tourné à la bavure . Il l'a redit il y a quelques mois sur l'antenne de RFI : Les autorités françaises du gouvernement de l'époque ont absolument tout fait, de manière concertée, organisée, et c'est pas moi qui le dit, c'est la juge d'instruction, pour que l'enquête judiciaire ne puisse pas prospérer depuis 2004, et ça a continué par la suite. Ce que je démontre c'est qu'ils ont tout fait pour qu'on ne puisse pas arriver à tirer le fil. ... suite de l'article sur RFI