jeudi 15 avril 2021 par RFI

Introuvables depuis des années, le Biélorusse Yuri Sushkin et les Ivoiriens Patrice Ouei et Ange Gnanduillet Attualy, les pilotes et co-pilotes présumés du raid, sont jugés en leur absence pour assassinat, tentative d'assassinat et destructions aggravées. C'est donc la peine maximale qui a été demandée à leur encontre.

Cette peine maximale, je l'aurais aussi requise si les accusés avaient été là, commence l'avocat général. Car ce qui la justifie, c'est la violence inouïe des faits et montrer qu'on n'assassine pas impunément nos soldats quand ils sont là pour maintenir la paix. Et le magistrat de détailler les éléments contre les accusés : identification, préméditation Car, insiste-t-il, la France ne se venge pas, elle condamne avec ses règles, justes et démocratiques. En vous proposant cette condamnation, j'achève de faire mon métier. J'entreprends maintenant de faire mon devoir.

Ce devoir, pour l'avocat général, n'est pas de rajouter des hypothèses aux hypothèses ou d'en choisir une, dit-il, citant Paul Valery : Le mélange du vrai et du faux est plus faux que le faux lui-même. Sur les commanditaires, il n'y a pas de certitude dans le dossier , souligne le magistrat, si ce n'est celle du c?ur, pleine et entière, qu'il est inconcevable, pour quelque raison que ce soit, que la France porte la main sur ces propres soldats. ... suite de l'article sur RFI