jeudi 29 avril 2021 par Abidjan.net

Une convention, d'un montant de 40 millions d'euros soit 26,2 milliards de Francs CFA, a été signée entre la Côte d'Ivoire et l'Agence Française de Développement ce jeudi 29 Avril 2021 dans le cadre du financement du projet d'appui à la Résilience des Systèmes Cotonniers du Nord de la Côte d'Ivoire (RESCO) à l'immeuble Sciam à Abidjan-Plateau.

Les ministres Adama Coulibaly, Moussa Sanogo respectivement ministre de l'Economie et des Finances; ministre du Budget et du Portefeuille de l'Etat, M. Bruno Le Maire, Ministre français de l'Economie, des Finances et de la Relance, et M. Emmanuel Debroise, Directeur de l'agence AFD d'Abidjan, ont acté cette une convention de crédit entre l'AFD et l'Etat de Côte d'Ivoire en présence de M. Jean Christophe Belliard, Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire.

Ce nouveau projet, sous maîtrise d'ouvrage du Ministère de l'Agriculture et du Développement
Rural (MINADER), sera exécuté en partenariat public-privé par INTERCOTON, première
interprofession de Côte d'ivoire, qui cofinance le projet, avec les producteurs, à hauteur de 30%. Il
prévoit des infrastructures (routes rurales, équipements de stockage et de transformation), le
renforcement de la recherche et du conseil agricole, ainsi que l'appui à la structuration des
coopératives et de leurs organisations. Selon les termes de ce contrat, ces actions bénéficieront directement à plus de 120.000 exploitations agricoles et au-delà à l'ensemble des acteurs de la filière. Enfin, ce projet contribuera à l'adaptation aux effets du changement climatique, par la promotion de l'agroécologie et de la
mécanisation, permettant une meilleure maîtrise des aléas du climat. Ces actions seront menées selon une approche sensible au genre.
Ce nouveau soutien financier vient conforter une filière performante qui contribue à la croissance
économique et sociale de la Côte d'Ivoire par les recettes d'exportation qu'elle génère et des
impacts socio-économiques mesurables tant par l'augmentation des revenus des producteurs, la
création d'emplois, l'amélioration de la sécurité alimentaire grâce aux cultures associées. Il renforce
le soutien de la France, au travers de l'AFD, à l'agriculture et au développement rural de Côte
d'Ivoire en cohérence avec les priorités du Programme National d'Investissement Agricole (PNIA 2).

Le ministre de l'Economie et des Finances, Adama Coulibaly s'est réjoui de cette convention qui vient marquer l'engagement de la France à accompagner l'Etat de Côte d'Ivoire dans sa politique d'amélioration de la production agricole de la zone, en tenant compte des besoins des acteurs privés et publics pour la conservation, la transformation et la commercialisation. Il a rassuré la délégation française que la Côte d'Ivoire fera bon usage des ressources qui seront mises à sa disposition.

Bien avant, Bruno Le Maire, ministre français de l'Economie, des Finances et de la Relance, a indiqué ce projet sur le Systèmes Cotonnier du Nord de la Côte d'Ivoire va permettre, de monter en gamme , de créer de la valeur de participer au développement économique d'une partie du territoire ivoirien. Pour lui ce projet est très symbolique. Le ministre Bruno Le Maire, a par ailleurs révélé que ce genre de contribution sera effectuée dans le domaine du cacao. '' La Côte d'Ivoire est l'un des premiers pays producteur du cacao au monde. Mais, la possibilité de valoriser le Cacao et d'avoir une industrie agroalimentaire derrière qui valorise le cacao, ça vous protège de la fluctuation des coûts du cacao (...) ça créer des emplois sur le territoire et ça donne de la valeur à l'économie ivoirienne. Tout ça, c'est le cap dans lequel nous voulons nous orienter.'' a-t-il expliqué.

Pour rappel, l'Agence Française de Développement soutient la filière coton en Côte d'Ivoire depuis 2013, sur financement du contrat de désendettement et de développement (C2D). Cette filière affiche
aujourd'hui de bonnes performances, avec une augmentation régulière de la production et des
revenus des agriculteurs. La Côte d'Ivoire se classe depuis cette année au second rang africain pour
la production de coton graine.

Cyprien K.