vendredi 30 avril 2021 par L'intelligent d'Abidjan

Dans cet entretien accordé à sa résidence du village- quartier Kami à Yamoussoukro, le délégué associé Rhdp sous-préfectoral de Kossou dans le district autonome de Yamoussoukro, et membre du Bureau politique du Rhdp, N'Guessan Bewan Anicet dénonce le manque de considération dont sont victimes lui et les autres transfuges de Lider (liberté et démocratie pour la république) au sein du Rhdp. Il interpelle le président Ouattara, président du Rhdp afin qu'un regard soit porté sur leur situation.

Comment se porte le Rhdp à Yamoussoukro ?

Le Rhdp-Yamoussoukro se porte très bien. D'ailleurs, vous avez vu, malgré la désobéissance civile lancée par l'opposition, on a pu avoir un bon score, pour l'élection présidentielle. En ce qui concerne les législatives, la liste Rhdp a remporté les élections dans la commune de Yamoussoukro, bastion du Pdci-Rda.

Quels sont vos rapports avec les hommes politiques au niveau du Rhdp, sachant que, ce parti regroupe plusieurs partis politiques alliés ?

Je peux dire qu'ici à Yamoussoukro, j'ai pour responsable politique, le ministre du Commerce et de l'Industrie, Souleymane Diarrassouba, coordonnateur régional Rhdp du District de Yamoussoukro et c'est lui que je connais. En ce qui concerne mes rapports avec le ministre, je peux dire que, nous entretenons de bons rapports. Je ne peux pas le nier. Il n'est pas tout le temps à Yamoussoukro. C'est pourquoi, il a mis en place, d'autres personnalités susceptibles de lui donner des bonnes informations politiques au plan local. Et ce sont celles-là, qui ne font pas leur travail. C'est à ce niveau qu'il y a problème. Je ne citerai pas de nom. Mais, on se connaît. Je suis le plus jeune des délégués de la coordination Rhdp de Yamoussoukro. Et le jeune délégué que je suis, c'est moi, qui utilise mes propres moyens financiers, pour l'implantation du Rhdp dans ma zone de compétence, c'est-à-dire, la sous-préfecture de Kossou. Plusieurs fois, j'ai financé des activités à mon propre compte. Et c'est cela, qui me fait très mal. Je ne sais pas si ces responsables font le compte-rendu au ministre Diarrassouba ou ils ne le font pas. J'ai fait plusieurs activités au nom du ministre Souleymane, j'ai même confectionné des tricots et autres gadgets à son effigie, mais aucun retour. J'ai dépensé plus de 650. 000 FCFA, pour la dernière activité, où j'ai habillé le chef du village et ça a donné une grande valeur au parti, le Rhdp. Mais aucune autorité du Rhdp de Yamoussoukro, ne m'a dit merci. Franchement, je ne suis pas content. Si j'occupais un siège au niveau du Rhdp, je n'allais rien dire, parce que, je dirai que, c'est ce tabouret-là, qui me maintient et qui me permet de travailler sur le terrain pour que le parti soit toujours fort dans la zone, afin de rester longtemps sur ce tabouret. Mais, rien de tout cela. Je n'ai pas de tabouret ni de reconnaissance. Étant jeune, je mène des petites activités, c'est avec ça que je finance ces activités politiques. J'ai plusieurs fois demandé à rencontrer le ministre Souleymane Diarrassouba, mais son entourage m'en a empêché Pourtant, c'est un monsieur bien, je n'ai aucun problème avec lui. Mais pourquoi, ils m'empêchent ? C'est ce que je déplore aussi. Sinon, je n'ai aucun problème avec le ministre du Commerce qui est un monsieur humble et sympathique. Il m'a, maintes fois, invité à ses activités politiques dans le District par le biais du chargé de communication de la section locale du Rhdp. Autre chose, plusieurs de mes camarades délégués, me disent le plus souvent que je fais de gros dons, les gens ne me regardent pas, mais je continue. Souvent quand je fais des dons, d'autres se fâchent. Je leur réponds que je sais ce que je fais. Nous venons de former une famille (Rhdp), et je crois que, nous devons restés soudés. En ce qui me concerne, je n'ai pas encore demandé le soutien du ministre Diarrassouba dans l'organisation d'une de mes activités politiques. Comme le font les autres. Jamais ! Je préfère faire. Et qu'il voit pour qu'il puisse dire Bewan, c'est ceci c'est cela. ... suite de l'article sur L'intelligent d'Abidjan